TOUBA MBACKE: SANCTUAIRE DE FOI ET DE PIETE ET POLE ECONOMIQUE.

Maintenant qu’un coin du voile est levé, les choses sont devenues plus claires, les contours plus nets. Les causes réelles des relations heurtées entre Maitre Abdoulaye WADE et certains cercles religieux, malgré son excellent travail et l’aide substantielle qu’il leur apporte, sont maintenant connues: Son appartenance à la confrérie Mouride. Nous en prenons acte et agirons en conséquence le moment venu.

C’est évidemment faire preuve de réalisme que de ne pas "vouloir" ce que l’on ne peut pas obtenir, mais il faut avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaitre que Touba est difficilement comparable à d’autres villes ,religieuses ou non, du Sénégal, à plus forte raison à des quartiers religieux, Y a pas photo. C’est l’une des très rares métropoles, d’au moins un million d’habitants, qui appartiennent à une seule autorité à la quelle tous les habitants, très disciplinés, obéissent volontiers avec autant de ferveur que de spontanéité, tout étant partie intégrante d’un état dont elle respecte les lois et contribue, de manière décisive, au développement économique, culturelle et social. Un model à copier et non un ennemi qu’on cherche à abattre pour qui réfléchi. Elle est aussi l’une des cités relieuses les plus respectueuses, dans le fond et dans la forme, des règles de la charia au monde : Il n’y a ni bars ni discothèques, les femmes n’y porte que des habits décents, même la cigarette y a été interdite par Cheikh Abdoul Ahad Mbacke.

Auparavant, il n’y avait que des Serigne Dara qui vivaient d’aumône et du produit des travaux agricoles fournis par les élèves coraniques. Les plus veinards étaient devenus des auxiliaires des CEDDO ou collaborateurs des colons s’ils ne s’adonnaient pas tout simplement au « LAWANE ». Serigne Touba es t arrivé dans pareil contexte, fait de confusion et d'obscurentisme, en qualité de rénovateur (Lill Moustapha nawaytu ma yu jadidu sunnata hol kharraa wa inni ahmadu) et, à l’issue d’une très longue et âpre bataille, sans armes autres que la foi en Dieu, l’amour du Prophète(PSL) et le St Coran a réussi à avoir le dessus sur son vis-vis et à revaloriser, du coup, le statut des hommes d’Islam et de l’homme noir, aux yeux du colonialiste. Il nous a inculqué, entre autres, le culte du travail, la droiture et la générosité dans la foi, ce qui constituent aujourd’hui encore notre force et notre richesse.

J’avoue qu’à Touba il y a un problème de sécurité, comme dans la plupart des grandes villes du monde entier, cependant, Je voudrais rappeler que les malfaiteurs, comme toute personne dotée de bon sens, ne vont jamais chercher fortune chez les pauvres. D’ailleurs le fait que des hôtels de police soient construits un peu partout est révélateur de la présence de ce phénomène en ces lieux.

En outre, je trouve compréhensible que, à moins d’être protégé par une foi inébranlable en Dieu contre les sentiments blâmables tels que la jalousie et la méchanceté, très répandues sous nos tropiques, notre authenticité culturelle, notre candeur spirituelle et morale, mais surtout notre réussite économique spectaculaire, par le labeur, couronnées par une ascension fulgurante en constante évolution, et dont nous ne faisons jamais ostentation ,heureusement, puissent déranger naturellement, qui n’est pas en mesure de se prendre en charge et est obligé de vivre aux crochets de l’état, donc du contribuable. A l’instar de certains envieux qui, naguère, comparaient le
Mouridisme naissant à un feu de paille ou à un épiphénomène.

Ce que je ne comprendrai jamais, par contre, c’est que l’on choisisse toujours, des jours bénis tel le Maoulidou Nabi (PSL), non pas pour entretenir les fideles sur l’Islam, pour calomnier ceux-là mêmes qu’on devait considérer des plus que frères : des parents en Islam et décocher dans leur direction des flèches à la cyanure, critiquer les plus vertueuses de leurs qualités en fonction de tes propres limites. C’est ce que Sigmund Freud, éminent psychanalyste, appelle projection. Cependant, bien avant lui,"Walaf NDIAYE" nous avait appris que tout propos malveillant a pour demeure son origine et non sa destination. Malheureusement c’est devenu courant et c’est vraiment honteux, de voir quotidiennement des chefs religieux descendre très bas pour faire du chantage sentimental et du "Dokhou Niakhtou" sur les ondes pour exiger une égalité de traitement par rapport aux Mourides qui ne bénéficient, que je sache, d’aucun privilège. Tout ce que nous avons nous l’avons eu par la sueur de notre front. A ce il point il ne leur reste plus qu’a créer un syndicat des chefs religieux, pour entamer des ‘’négociations sérieuses‘’ avec le gouvernement ou aller en grève et ne plus réciter de coran ou dispenser des prières jusqu'à satisfactions de la plate forme revendicative. Au Sénégal le ridicule ne tue pas.

Je voudrais qu'il me soit permis de louer, avec la modestie réquise, notre "Ngor" et notre endurance pour avoir accepté, stoïquement, d’être dirigés par des non Mourides pendant quarante ans malgré notre force politique et notre capacité à changer la donne. Fédérateurs par essence, nous avons conscience d’être une seule et unique communauté, Nous ne faisons jamais de différence entre les Sénégalais quelque soit leurs conditions sociales, leur appartenance confrérique, religieuse ou ethnique dés lors qu’on respecte notre spécificité.

Nous n’avons pas l’habitude de faire dans la polémique et dans les discours "coq à l’âne", domaine dans lequel nos pourfendeurs sont les champions incontestés, mais je vaudrais qu’ils me disent en quoi Touba, la plus importante ville du Sénégal sur tous les plans après Dakar, est- elle privilégiée ? Parce que tout simplement l’état a promis d’y investir cent milliards, moins les quinze milliards qui ont été versés par Serigne Saliou MBACKE, pour son urbanisation? Si l’état ne le faisait pas nous l’aurions fait à sa place. Mais pourquoi ils n’ont rien dit quand quarante milliards de nos francs ont été (investis) pour urbaniser Thiès ? That’s the question, pour paraphraser Shakespeare. En attendant la réponse à cette question et à bien d’autres, nous tendons l’autre joue.

Serigne Fallou FALL fils de Serigne Aliou FALL Mbaor Palène Touba
http://serigne-fallou-fall.blogspot.com