TOUBA NE S’INSCRIT PAS DANS LA SURENCHERE POLITIQUE

Text repris du site majalis.org
[Par un Collectif d'Intellectuels Mourides]


Suite au discours du Ministre d'Etat, Ministre de l'Intérieur Monsieur Bécaye Diop à la cérémonie officielle du Magal de Touba, certaines personnes ont manifesté leur indignation dans la presse sénégalaise. Depuis lors, l’on ne cesse d’enregistrer des réactions pour ne pas dire des dérives politiques tendent de plus en plus en plus à épingler la communauté mouride dans ses acquis historiques, spirituels et sociaux. Même si cette attitude est compréhensible et même attendue, les propos incriminés qui n’engagent que son auteur ne devraient être interprétés hors de leur contexte.

Si les propos en question n’ont été tenus que par pure propagande politique pour convoiter l'électorat de la communauté mouride, il n’est point nécessaire de s’en offusquer car, probablement dans d’autres circonstances similaires, son auteur l’adapterait à son discours ; car ni Touba, ni Tivaouane ne détiennent l’exclusivité d’élire le Président de la république. Mais c’est bien tout le Sénégal qui est interpellé dans ses multiples composants socioreligieux pour désigner le Magistrat suprême.

Cependant, si Monsieur Bécaye Diop n’aura tenu ces propos que par intime conviction, ne devrait-on pas lui laisser l’entière responsabilité de sa foi comme chaque adepte de la plus "petite" famille religieuse croit en son for intérieur que c’est dans sa chapelle que se trouve la Vérité ("affaire bi foo fou la"). Cela ne prouve que la diversité de la foi et la Perfection Divine (Kamaloullahi Ta'ala).

Concernant Touba qui a son khalife général et son porte parole attitré, elle n’a point besoin de faire porter ses responsabilités à toute tierce personne. C’est pourquoi, les propos du ministre n'ont ni emballé ni titillé personne à Touba et dans la communauté mouride où de tels propos sont courants provenant des plus hautes personnalités de ce pays, d’Afrique et du Monde. Bien au contraire, ils sont comme à chaque fois été source d’embarras car pouvant provoquer des réactions qui heurtent leur humilité et susciter des écarts dans la Communauté islamique une et indivisible.

C’est dans ce sens que nous pensons que le "Collectif " qui a réagi en premier, tout comme tous ceux qui ont parlé, peuvent légitimement contester le propos de Mr DIOP car personne n’est obligé de partager une opinion, fut-il celui d’un ministre de la république. Si leurs foudres sont destinés à l’auteur de ces propos, il y a lieu d’éviter tout amalgame hâtif et politicien car Touba ne revendique pas une majorité politique et qu’aucune autorité religieuse de premier plan n’a jamais tenu pareille déclaration.

Mais en cherchant à impliquer toute la communauté dans ce débat religieusement puéril, ceux qui s’offusquent des propos tenus par le Ministre doivent savoir «Que Touba n’a point besoin d’avocat gouvernemental pour plaider sa cause ». Quelques exemples pourraient édifier tout un chacun sur les principes qui ont guidé jusqu’ici l’évolution historique du mouridisme.

En 1926, lorsque la construction de la mosquée de Diourbel fut achevée et qu'il obtint l'autorisation de construire la Grande Mosquée de Touba, Serigne Touba avait convoqué tous les talibés de l'époque pour collecter les fonds nécessaires à la construction de l'édifice. L'année suivante quand l'objectif fut atteint, il leur fit une confession-recommandation: "les autorités françaises m'ont proposé de m'aider dans la construction de la mosquée mais j'ai refusé. Jj'ai voulu vous enseigner à travers ceci (la collecte de fonds propres) qu’il faut toujours compter sur ses propres forces pour que la prochaine fois quoique vous pussiez entreprendre, vous le faites selon vos moyens. Astreignez vous à vos limites. En faisant cela, vous préserverez votre dignité et votre religion." Le proverbe wolof résume "kou eumb sa sanqal eumb sa kersa".

Depuis cette époque jusqu'à nos jours, essayons d’évaluer ce qu'a fait la communauté mouride pour développer Touba et ce que l'Etat à fait pour la Ville sainte.

Touba s’est la plupart du temps dotée d’infrastructures par la force de ses valeureux hommes. De la main d’œuvre pour l’acheminement des rails à Touba pour les besoins de l’édification de la grande mosquée, à la construction de l’hôpital Matlaboul Fawzaini, beaucoup d’autres réalisations peuvent être citées : canalisation et électrification du centre ville, route godronnée dite Taly Ndiouga Kébé, lieux entièrement construits et offerts à l’Etat pour abriter les casernes de gendarmerie ou de sapeurs pompiers, centres ou case de santé réalisés par les vertueux khalifes de Serigne Touba, les talibés d’ici et de la diaspora.

En 1995 le Président Diouf avait choisi Touba comme ville modèle au Sommet des Villes tenu à Istanbul en soulignant que l'organisation mouride est une structure exemplaire car les mouvements de la population vers Touba sans aménagement préalable, aurait pu créer d'énormes difficultés à l'Etat si la communauté mouride était restée les bras croisés.

Aussi, ce que la plupart du temps on passe sous silence, c’est que Touba est une somme de centaines de villages qui ont déplacé leur centre d’intérêt vers cette ville sainte, fuyant la sécheresses et la pauvreté rurale en se réfugiant dans une ville où la solidarité est sans pareille (on peut manger et dormir chez le chef religieux ou talibé de son choix).

Etant ce regroupement de villages, Touba permet ainsi aux autorités de se soustraire de nombreuses obligations vis-à-vis de ces populations. En effet, pour ces centaines de sites, il aurait pu créer des forages, dispensaires, des écoles etc. Or le nombre et la taille des infrastructures existantes dans la ville sainte est largement en deçà de ce qui devait être.

Par souci d’équité tout ce qui est fait pour Touba est fait ou annoncé dans d’autres villes saintes pour des configurations complètement différentes. Et cela ne nous indigne guère car nous pensons que partout où il y a des citoyens, musulmans et chefs de communautés religieuses de surcroît, notre sincère souhait est que toutes les commodités y soient répertoriées. Il n’est pas sûr que Touba, pourtant en avance sur le plan démographique et économique, n’est pas en recul par rapport à tout ce que l’Etat aurait dû y faire. Les réalisations actuelles tentent de les corriger et ce n’est que justice

Tout le monde peut constater que avant 2000 Touba possédait des canalisations, un hôpital construit par la seule diaspora mouride sans le sou de l’Etat, des routes autofinancées, électrification de Touba Mosquée, partiellement par le Khalife, adduction d'eau, assainissement et bien d'autres infrastructures dignes d'une ville moderne. Pourtant tout ceci est une mission qui devrait relever entièrement de l'Etat dont il ne s’est acquitté que partiellement..

Certes, l’Etat a fait des investissements à Touba, surtout dans le domaine de l’hydraulique et de l’électrification, mais force est de reconnaître que l’essentiel des réalisations à Touba est du fait des mourides eux mêmes. A titre d’exemple, tout le monde sait qu’une ville qui reçoit des millions de personnes chaque année ne peut se suffire d’un seul centre de santé. Ce qui explique que Touba a construit un hôpital par l’entremise du Dahira Matlabul Fawzayni réunissant les talibés de la diaspora.

En se questionnant sur la pertinence des supposés investissements de l’Etat à Touba, le "Collectif " semble ignorer que Touba fait partie du Sénégal. Cette cité est habitée par des citoyens sénégalais, y compris des talibés d’autres confréries qui y vivent et bénéficient de toute infrastructure qui y existe et qu’elle est maintenant la deuxième ville après Dakar en terme démographique.

Il est vrai que l’Etat ne peut pas tout faire dans les villes religieuses du pays mais il n’en demeure pas moins que c’est sa mission régalienne de doter toutes les villes et plus particulièrement celles qui reçoivent chaque année des millions de citoyens d’infrastructures fonctionnelles. Tout mouride, tidiane, khadr ou citoyen tout court, digne de ce nom devrait plutôt se féliciter des réalisations faites par les populations elles mêmes dans tous les coins du pays pour venir en appoint à un Etat sous développé. C’est donc un impératif républicain et l’intérêt national de voir tous ces villes et villages dotés d’infrastructures réalisés par l’Etat. En tout cas pour ce qui les concerne, les mourides continueront, comme par le passé, à investir dans Touba et globalement dans l’économie nationale, que l’Etat fasse ou non son devoir.

Si par malheur une épidémie se déclarait dans une de ces localités de convergence religieuse, aucun endroit dans le pays ne serait à l’abri. C’est ainsi que toute attaque qui vise à fragiliser une partie de la communauté doit faire dresser tous les hommes de foi comme un seul homme.

Les mourides, majoritaires ou non, là n’est pas la question. L’essentiel est qu’ils sont des patriotes qui participent activement au développement économique, social et culturel du pays.

Pour en revenir aux propos tenus par un non membre de la Communauté mouride (c’est important de le dire ainsi) et qui ont offusqué, nous pensons que tous ceux qui ont parlé, peuvent légitimement contester car personne n’est obligé de partager une opinion, fut-elle celui d’un ministre de la république. Mais il semble tout aussi évident que si les foudres d’un quelconque Collectif sont méritées, elles le sont plus par l’auteur de ces propos que par la Communauté qu’ils concernent et qui n’a rien revendiqué de cela.

Thierry Roland, célèbre reporter français disait pour se défendre après des propos jugés racistes qu’il était payé pour dire ce qu’il pense. Le Ministre n’est peut être pas payé pour cela, mais son opinion est sienne pas nôtre.

Il y a lieu d’éviter tout amalgame hâtif. Touba ne revendique pas une majorité et aucune autorité n’a jamais dit pareil. Hélas, et y a eu toujours plusieurs coups reçus du genre.

Un journal appartenant à quelqu’un connu comme étant proche d’une grande famille religieuse a eu à titrer tapageusement lors de la dernière Korité que « Touba sème la division » pour avoir célébrer la fête selon une logique pourtant constante à Touba. Nous pensons que cela est d’une extrême gravité et aurait pu déclencher des réactions violentes n’eût été la tolérance connue de la Hiérarchie Mouride. Ceci aurait dû offusquer tous les autres frères musulmans car toute attaque qui fragilise une partie de la communauté doit faire se dresser tous les autres comme un seul homme

Nous terminons par rappeler cette phrase de Cheikh Abdoul Ahad Mbacké qui disait que "les confréries sont comme des frères issus d'une même mère mais de couleurs différentes, celui qui accuse son frère de sorcier à cause de leur différence de couleur n'est pas assez futé car il s'accuse lui même de sorcier" et cette phrase doit être présente dans l'esprit de tout taalibé digne de ce nom.

Juger les propos du Ministre comme « exagérés », est tout à fait un droit mais le ton et l’amalgame nous paraissent injustifiés venant de personnes qui devaient être les premiers à comprendre qu’aucune autorité politique n’a jamais réussi à semer la division entre les familles religieuses du Sénégal. Car depuis les temps coloniaux la hiérarchie de ces familles religieuses a su préserver les relations fraternelles qui doivent unir tous les musulmans.

Cheikh Fatma Mbacke fils de Serigne Moustapha Bassirou Mbacke, Ingénieur Informaticien.
Khadim Diop petit - fils de Serigne Bassirou Mbacke , financier banquier
Cheikh Ahmadou Mbacke fils de serigne Modou Bousso Dieng Mbacke, Directeur de société
Mouhamadou Moustapha Mbacke fils de Serigne Cheikh Astou Fall Bassirou Mbacke journaliste - Communicateur
Je félicite et encourage ces jeunes Marabouts, d’authentiques petits fils de leurs grands pères respectifs, qui ont eu le courage de leurs idées. En effet, au delà de toute considération théologique, le monument dit de la "renaissance africaine" va engendrer d’énormes profits économiques au même titre que toutes les autres sources de revenus, douanières notamment, qui constituent une partie non négligeable des retombées financières de notre pays et de beaucoup d´autres pays du globe, y compris les pays musulmans de l’Arabie.
Je vois qu’en Italie, par exemple, des millions de touristes visitent, chaque année, les monuments et sites historiques, tels le coloseo, le Vatican, l´Aréna de Vérone, venezia etc. édifiés à l’époque médiévale; La statue de la liberté à new York aux USA; la tour Eiffel et l'arc de triomphe à Paris en France, en passant par les pharaoniques pyramides égyptiennes et autres acropoles et vestiges aztèques...

Plus prés de chez nous les statues "Faidherbe" et "Jean Jaurès" présentes sur notre territoire depuis plus d’un siècle, sans parler de "Demba et Dupont" n´ont jamais fait objets de contestations de la part ces "Imams" de l’opposition constitués principalement, d´anciens douaniers, policiers et ex-fonctionnaires véreux, à la retraite ou ayant été licencies pour détournement, qui racketter, leur carrière durant, les pauvres citoyens que nous sommes.

Avant de s´opposer à ce monument dit de la "renaissance", somme toute condamnable peut être moins que les intérêts bancaires sur les quels peu d' Imam cracheraient, ils devraient d´abord interdire à leurs filles et à leurs femmes de faire du khesal, de se tresser avec des cheveux non naturels, de porter des mini- jupes, pantalons adhérant ou habits sexy, Ils devraient fermer les débits de boissons alcoolisées à côté de chez eux ou en tout cas ne plus y entrer et faire fermer également les studios photographiques .Je crois aussi qu' ils n¨oublieraient pas de faire un tour au village artisanal et dans tous les ateliers de tous les artistes plasticiens et, au passage rendre visite á nos amis musiciens profanes qui exercent un métier par rapport auquel ils devront s' auto déterminer.

Un ensemble de formalités, en un mot, qu’il m’est impossible d’énumérer ici, que nos Imam opposants devraient accomplir avant d’envisager la destruction du monument de la "renaissance africaine" qui ne s´est pas construite tout de même en une nuit encore moins en catimini.

Je m´étonne beaucoup cependant du silence coupable qu´ils observent depuis des décennies sur les kiosques de la LONASE dissémines un peu partout, quelques fois, Ironies du sort, á côte de mosquées auxquelles d' ailleurs ils (ces kiosques à PMU) disputent le record de densité surtout au cap vert fief de nos "Imam opposants".

Cela semble vouloir dire que ces "Imams" n´avaient rien à dire de tous ces "athname" c´est à dire Idoles, avant que Abdouaye WADE ait manifesté sa "Mouridité"
(Pardonner les fautes de syntaxe)

Ils devraient aussi fermer les BISTROTS qui payent des revenus dont ces mêmes Imam profitent directement ou indirectement, comme ils profitent des revenus des hôtels de "passe" de la petite côte
À titre d´exemple.
Ces hypocrites Imams n’ignorent pas qu’eux et leur mosquée pourraient, dans certaines conditions, être jeter en enfer.

Quant à certains pseudos "petits fils de Serigne Touba" je leur recommande de se référer, d' abord, à leur propre père nous, on saura situer leur position par rapport à Serigne Touba. La nuit, tous les "chats sont gris" mais ici, heureusement, ont sait qui est qui et qui fait quoi.
"
Serigne Fallou Fall (Mbaor).
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Article repris du journal le messager


Monument de la Renaissance : Serigne Abdou Khoudoss Mbacké lance un mouvement de soutien
lundi 11 janvier 2010


Serigne Abdou Khoudoss Mbacké qui se trouve être un petit fils de feu Serigne Abdoul Ahad Mbacké vient de lancer un mouvement pour soutenir le chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade. Le jeune chef religieux que nous avons rencontré nous a entretenu du sens qu’il donne à cette structure qu’il dirige.

Dénommé « Mouvement des Petits Fils de Serigne Touba pour la Renaissance Africaine », cette entité compte bien apporter un soutien efficient au chef de l’Etat. Suite au tollé suscité par la construction du Monument de la Renaissance Serigne Abdou Khoudoss et ses amis ont voulu ramener les choses à leur juste proportion tout en évitant de faire un amalgame entre la religion et la politique. L’initiateur qui a longuement voyagé à travers les quatre coins du monde ,est motivé par le seul souci de rendre justice au chef de l’Etat qui a abattu un énorme travail pour son pays.

« J’ai longuement voyagé à travers le monde et j’ai partout vu des monuments érigés dans les grandes capitales occidentales. Je me suis toujours intéressé aux nombreuses retombées touristiques et financières de ces édifices . C’est pourquoi je tenais à affirmer que ce monument de la Renaissance peut beaucoup apporter à notre pays. Cette nouvelle initiative du chef de l’Etat devrait être bien accueilli en principe. Je demeure convaincu que cela n’a rien à voir avec la religion. C’est donc en toute connaissance de cause que j’ai décidé librement de soutenir le président Wade. Je ne ménagerais aucun effort pour toucher le maximum de monde aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger.

Il a beaucoup fait pour le pays et pourtant ses nombreuses réalisations ne sont jamais citées en exemple. Au contraire il fait souvent l’objet de critiques injustifiées. J’ai discuté de mon projet avec des amis qui ont décidé de m’accompagner dans cette œuvre de salubrité publique. Dans notre programme il est prévu un point de presse de lancement dans les tous prochains jours. Par la suite nous sillonnerons le Sénégal pour sensibiliser sur notre nouvelle démarche. Nous allons procéder à une visite prochaine de l’édifice tout en promettant de mobiliser du monde pour le jour de l’inauguration du monument.

Quand à ceux qui s’agitent pour condamner le monument je leur dirais qu’ils veulent tout juste se faire remarquer mais l’essentiel réside ailleurs. Pour finir je conseillerais au chef de l’Etat de poursuivre sur sa lancée et surtout de ne pas faire attention à ses détracteurs. Ce monument fera travailler plus de trois cent personnes et il contribuera au rayonnement touristique et culturel de notre pays », a longuement expliqué le jeune chef religieux.

Il était entouré de tous les membres du bureau de cette nouvelle entité. A ses côtés se tenaient le secrétaire général Serigne Alioune Fall Mbaor, qui est un petits fils de Mame Cheikh Ibra Fall et aussi Serigne Dame Diouf Lambaye qui s’occupe des relations nationales et internationales. Les autres membres du bureau sont Serigne Abdoul Ahad Touré, qui fait office de porte parole et enfin Serigne Souhaibou Fall qui est le trésorier. Ils ont tous affirmé qu’ils vont mobiliser pour le compte du président Wade .En parlant de renaissance africaine, ils n’ont pas manqué de souligner le rôle précurseur que Serigne Touba a joué dans ce domaine en étant un des plus farouches défenseurs de l’Homme noir.

M F Lo

© lemessagersn. info

Réactions de la cellule de communication du khalif des mourides au reportage de M6

Texte repris du site web khassaide

Quand à la place d’’une enquête complète, contradictoire et objective, la caméra sélectionne ses objectifs et montre ce qu’’elle a envie de montrer, on n’’est plus dans l’’information, mais dans la désinformation. C’’est ce que M6 a servi, vidéos à l’’appui dans sa production intitulée : « Enquête exclusive. La Multinationale des vendeurs à la sauvette mourides. » La lecture du texte et le visionnage des images sur internet, laisse apparaitre le caractère grossier, léger et chargé du reportage. Des amalgames et des contre vérités sont répertoriés au moins à trois niveaux. D’’une part il est établi un rapport entre les vendeurs à la sauvette et mouridisme ou encore multinationale mouride et d’’autre part l’’on assimile mouridisme et religion.

1° Vendeurs à la sauvette et mouridisme.

Vouloir trouver un lien entre vendeurs à la sauvette et mouridisme, à travers un simple reportage est très léger et professionnellement nul. Pourquoi le reporter n’’est pas venu au Sénégal, à Touba, s’’informer sur le terrain sur le mouridisme, ses fondements, sa doctrine, sa praxis, au lieu de vouloir l’’appréhender sous le prisme de vendeurs à la sauvette. S’’il l’’a fait, pourquoi ne l’’avoir pas montré à la place des vendeurs à la sauvette. En réalité, réduire cette catégorie de sénégalais à des « mercenaires » au service de la cause mouride, dénote d’’une méconnaissance ahurissante du mouridisme. Il ne s’’agit ni plus, ni moins que d’’une tentative d’’avilissement et de négation d’’une catégorie de gens qui gênent et qu’’on ne veut plus voir.

2° Vendeurs à la sauvette et multinationale mouride

L’’auteur du reportage ne sait pas ce que signifie « multinationale » et méconnait la valeur travail comme facteur de développement économique et social chez les mourides. Les revenus tirés des activités des vendeurs à la sauvette s’’ils ne servent pas à nourrir ces derniers dans leur pays d’’accueil, dans une société où tout se paie, contribue de façon marginale au financement du développement de la Communauté mouride. Cette dernière, s’’est développée à la sueur de son front. A l’’image des Américains qui ont dompté le Farwest, les mourides ont très tôt conquis les terres arides et hostiles du Sénégal. Ils ont pu ainsi mettre en valeur, suivant une occupation rationnelle et intégrée du terroir matérialisée par des « daaras », des centaines de milliers d’’hectares. Ces daaras, naguère des hameaux, sont aujourd’’hui, avec l’’urbanisation, des cités modernes où il fait bon vivre et où cohabitent harmonieusement, l’’enseignement du savoir, dans toutes les disciplines et le travail aux champs. La Communauté mouride tire l’’essentiel de ses revenus de cette activité agricole et rurale . La structure de la grande mosquée de touba qui fait aujourd’’hui la fierté de tout musulman, coûtait déjà avant les indépendances des milliards de Francs CFA et avait ému le célèbre agronome Réné DUMONT. L’’exemple de Khelcom, forêt classée dans les années 1980 et qui est devenu un vaste domaine agricole comptant 15 cités dont chacune dispose de moyens humains, de moyens matériels motorisés, d’’un internat, d’’une école, d’’un centre de santé, d’’un forage , est une illustration parfaite de la force économique mouride. Ces vendeurs à la petite semaine qu’’on veut présenter comme des marginaux, sont respectables, car ils auraient pu choisir la voie de la facilité en volant, mendiant ou en vendant de la drogue. Ce sont d’’honnêtes citoyens qui ont peut être eu le tord de penser que l’’Europe était une terre d’’accueil. Mais leur courage est grand et leur foi immense, car ils ont appris, depuis leur tendre enfance dans les daaras à se prendre en charge et être utiles non pas à leurs marabouts, mais à leur famille restée au pays.

3° Mouridisme et religion.

En réalité, sans oser le dire, l’’auteur du reportage assimile le mouridisme, non pas à une religion, ce qui est dénudé de sens aussi bien au plan sémantique que du point de vue du contenu, mais à une secte. En effet, comme c’’est la mode, les sectes pullulent un peu partout en occident et ranger le mouridisme dans cette catégorie peut paraître « religieusement correct ». C’’est mal connaître la mouridiya dont le fondateur, Cheikh Ahmadou Bamba MBACKE, Khadim Rassoul ou serviteur du Prophète(SAW) est entièrement dévoué à l’’Islam et ne peut donc avoir une autre religion. Touba qui a vu naître la mouridiya au 19 ième siècle, est aujourd’’hui une ville moderne, la deuxième en terme démographique et compte des adeptes dans tous les continents du monde. Enlevons de nous ce vieux complexe, cette auto flagellation qui veut faire des africains des marginaux apatrides. Il ya mieux à montrer, car des exemples de mourides, sénégalais voire africains tout court qui ont réussi une insertion économique et sociale existent, en grand nombre, partout dans le monde. Le mouride est humble, correct et travailleur. L’’émigré mouride vient généralement de la « daara », cette école de formation qui façonne à la fois l’’esprit et l’’homme, dans sa manière de se comporter en société avec les valeurs de tolérance, de partage et de solidarité. Allez dans n’’importe quelle grande ville du monde, vous y trouverez une maison achetée par la Communauté mouride et dédiée aux émigrés de toutes les nationalités, qui, débarquant fraîchement et sans attaches dispose toujours d’un coin pour dormir et souvent pour se restaurer. C’’est là, une bonne leçon de civilisation, dans un monde déshumanisé. Finalement, un effort minimal de recherche et de documentation au niveau de quelques site connus et accessibles tels que : www.htcom.sn ; www.toubainfo.org ; www.majalis.org. , aurait sûrement dissuadé l’’auteur du reportage de se hasarder à des comparaisons approximatives .

Fait à Touba le mardi 26 mai 2009

La Cellule de Communication du Khalife Général des Mourides

Altro che "vendeurs à la sauvettes" : d´ industrieux Mourides

Le site WEB que je suis en train de construire absorbe pratiquement tout mon temps. Cela explique mon absence de réaction au "documentaire" calomnieux du reporter,au professionnalisme douteux, de la chaine de télévision M6.

Cela démontre simplement que les occidentaux en général, les français en particulier, ne se départirons jamais de leur comportement qui fut à l'origine de la traite negrière et de l’élimination (ou tentative d'élimination) systématique de tous les grands résistants africains à leur diabolique entreprise de domination culturelle, religieuse et socio économique avec son corollaire de destruction et de souffrance . « L’histoire se répète » avait dit l’un d'eux, N. machiavel en l’occurrence. Elle est en effet en train de se répéter sous nos yeux en opérant sa mue. Qu’elle soit virtuelle aujour d'hui n’y change rien dans le fond, ni de leur ni côté ni du notre non plus. Ils sont certes les héritiers spirituels de Benjamin Disraeli, de Léon Gambetta, de jules ferry. . , mais auront à croiser le fer avec les non moins dignes héritiers de Cheikh Ahmadou Bamba, de El hadji Malik SY, de Cheikhou Oumar foutyou TALL, de Lat Dior, de Maba Diakhou BA et de Saer Maty etc., plus motives et détermines que jamais, à leur barrer la route comme cela a été fait au cours des siècles.

Pour combler donc cette lacune je publie les réactions,largement suffusantes d'ailleurs, d’Atou DIAGNE et de Serigne Aziz MBACKE qui mettent à nu le cynisme et la malhonnête de ces idéologues du mal et leurs esclaves Sénégalais (dont une partie de la société civile, beaucoup de journalistes et même des « chefs religieux » et autres prédicateurs sataniques .

Serigne Fallou FALL Mbaor

visitez le site de hisbou tarkhiya

Le 13 janvier 2002, l’émission « Le Capital » sur M6 diffusait un reportage intitulé « L’or des marabouts » en 27 mn, que d’ailleurs nous vous permettrons de visionner car existant dans notre banque d’archives. (Une motion de remerciement à l’endroit de la Direction de l’Ingénierie Documentaire de l’Institut International d’Etudes et de Recherches sur le Mouridisme-IIERM)

En examinant la fiche pédagogique, on s’aperçoit que « L’Or des marabouts », perçu déjà sous l’angle du Mouridisme en tant que multinationale, s’inscrit dans une approche de l’économie informelle dans les pays en développement, dans laquelle on veut démontrer comment la débrouillardise côtoie la solidarité.

On peut lire également dans la fiche une volonté d’observer et un mode de vie des africains (conditions matérielles d’existence, échelle de valeurs ). Enfin, la fiche nous permet de cerner l’actualité de la thèse de Weber (rôle des valeurs dans le développement).

Le journaliste a voulu simplement utiliser le Mouridisme comme support de cours pour satisfaire l’approche de la Banque Mondiale sur l’économie informelle dans les pays en développement. Comme tout bon freelance, le support peut permettre à un européen de bien comprendre les effets de l’ouverture internationale et la mondialisation que l’on enseigne dans les cours sur « l’insertion dans les échanges » et le cours enseigné sur « l’influence des valeurs ». Voir Bruno Lautier (l’économie informelle dans le tiers monde – édition La découverte 1994).

Mais du côté du Mouridisme, les maladresses du journaliste causent un préjudice sans commune mesure avec la tendance à éliminer, la dimension religieuse qui est fondamentale et la dichotomie à faire entre fortune et travail.

Revoyez le paradoxe sur une multinationale ayant comme source de financement des vendeurs à la sauvette. Plutôt le Mouridisme caracole au sommet de l’agriculture au Sénégal ; les Mourides bousculent les pêcheurs dans leurs fiefs d’origine ; ils font preuve d’un dynamisme pareil dans le secteur de l’élevage. Plutôt, ils ont ôté la prééminence aux libano syriens, ils sont maîtres du tertiaire au Sénégal. Et aujourd’hui, ils font leurs humanités dans le secteur industriel dans lequel un avenir très radieux leur est réservé. Ils étaient hier les pionniers de la conquête des terres neuves, mais aujourd’hui, ils sont les pionniers de la conquête de l’industrie au Sénégal.

Ce sont les vendeurs à la sauvette qui retiennent votre attention sous la Tour Eiffel, mais les mourides occupent une position de choix dans l’immobilier et le Rent aux Etats Unis, ils sont de grands propriétaires en France, de grands exportateurs de produits locaux qui leur permettent de détourner leurs compatriotes à côté des marchés chinois partout dans le monde. Et même si c’était une multinationale, vous devriez ajouter à ce panel les salons qui foisonnent à travers les 52 états et au pays de Sarah Paline ; les taxis à l’étranger et les magasins du down town où ils sont confortablement assis en activité avec leurs écritures « TOUBA » plutôt que, comme vous dites, de détaler comme des lapins.

Plutôt savoir qu’il n’y a pas de sot métier pour le mouride, il peut vendre des sacs vides, des bouteilles vides en verre, des emballages recyclables, il peut être un grand brocanteur « pàkk lambaay , pàkk Pikine, pàkk Dalifort et pàkk yépp (tous les autres pàkk) » jusqu’au carrefour de Diaobé. Mais il peut être subtilement parmi les big boss du pétrole dans la sous région et dans le monde.

Les mourides sont connus dans le café, dans l’importation du riz et autres produits, ils peuvent être les plus grands clients du transport aérien, parce qu’étant de grands acteurs du monde du business et des entrepreneurs les plus futés ; et des chefs d’entreprises des technologies de pointe, ils sont également des audacieux des produits miniers : or, diamant, argent et autres et ce, partout dans le monde.

Rappelez- vous de Djily Mbaye, de Ndiouga Kébé et de leurs confrères qui sont encore vivants ; ils ont fait Freetown, Séfadou en Guinée, ils ont fait le Congo. Aujourd’hui leurs héritiers ont de grandes plantations en Cote d’Ivoire et de grands biens au Maroc.

Plutôt, laissez moi rire quand on parle de vendeurs à la sauvette et de drogue destinée à des européens qui vivent intensément une crise des valeurs, une crise culturelle et morale et qui ont besoin aujourd’hui de religion comme l’exemple du Mouridisme qui est une nourriture devant le chagrin et la détresse dus à la criminalité, à la sexualité, au chômage des populations…

Plutôt, faire découvrir dans votre magazine « Enquête exclusive » une émission sur l’islam, deuxième religion de la République ; mais aussi avec la crise de la religion chrétienne, bientôt l’islam en tant que première religion de la république française.

Et pour cela, se rapprocher du haut conseil à l’intégration qui a fait un excellent travail sur l’Islam dans la République. Enfin, il faut plutôt comprendre que le Mouridisme n’est ni une secte, ni une confrérie, il est plutôt une réhabilitation de la voie qu’avait tracée le Prophète et ses compagnons, que son fondateur a déblayé le plus proprement avant d’annoncer ceci « tout pèlerin qui désire partir peut venir, voici la voie réhabilitée ». C’est mieux que de s’attarder sur des scènes de diversion et de divertissement et de dérives qui peuvent ne servir qu’à leurs auteurs et n’engagent en rien le Mouridisme.

Plutôt savoir que la capitale du Mouridisme, TOUBA, fait partie des espaces autonomes qui gèrent les fonctions plurielles : ville pèlerinage, ville religieuse, centre spirituel, ville universitaire, ville de cure et qui reçoit 2 à 3 millions de pèlerins chaque année.

Et, à la place du terme bourgade que vous utilisez, sachez que vous êtes en face de la deuxième ville du Sénégal et la main de l’Etat ne suffit pas. Mais récemment la main du Khalife vient de renforcer la prise en charge du besoin social avec 20 à 30 millions d’euros pour les travaux de voirie et des infrastructures.

Plutôt, au-delà de tout cela, cette ascension est motivée par l’éducation dans le travail. Un travail sanctifiant qui assure au mouride le Salut ici bas et le Salut dans l’au-delà.

Plutôt, il faut comprendre que le Mouridisme est une Voie de la prière et du travail. Il a donc bien assimilé les enseignements du Prophète (Paix et Salut sur Lui) qui dit : « travaille comme si tu ne devais jamais mourir et prie Dieu comme si tu devais mourir demain ».

Pour la préparation de l’émission « Capital » qui me semble aujourd’hui censurée, Gilles Delboss m’avait interviewé, mais son approche matérialiste du Mouridisme qu’il avait assimilé à une multinationale, avait buté dans l’exploitation de mes réponses qui expliquaient tout dans la dimension religieuse du Mouridisme. Cette interview gênait de beaucoup l’orientation de son travail.

J’ai noté dans la première diffusion de l’émission la notion de fortune sans frontière, et en le conciliant avec le titre de l’émission « Capital », c’est normal que son épilogue soit l’esprit d’une multinationale, ou d’ailleurs, la direction du recensement et de la statistique donnerait plus de lumières sur ce que représentent les mourides de la diaspora par rapport au reste de notre communauté.

7 ans après, précisément le 24 mai 2009, on persiste sur M6 en diffusant à nouveau dans le magazine intitulé « enquête exclusive » « Le mouridisme une multinationale de vendeurs à la sauvette. »

En vérité, rien n’a changé, c’est la même émission que Capital, c’est la même perspective, la même orientation, et là, c’est vraiment navrant. Je vais simplement vous permettre de regarder l’interview que j’avais accordée à M6 et vous demander de lui donner une place dans le forum.

Le temps me manque pour comprendre ce genre de reportage quand ces maladresses dénaturent le statut du Mouridisme. Mais quel que soit l’angle où on se trouve, ces journalistes peuvent envahir davantage cette arène du Mouridisme qui ne laisse personne indifférent, et qui est une voie à découvrir et un sujet d’actualité

nous informons nos chères visiteurs, auxquels nous prèsentons nos excuses, que dès demain Insallah, les fichiers audio seront à nouveau disponibles et enrichis et il sera possible de les ecouter. Si le display ne s' affiche pas télécharger ici :flash player

DES PERFORMENCES QUI DERANGENT

Il n´est pas besoin d’être un grand observateur pour se rendre compte qu’il y a une effervescence grandissante au niveau du climat social, d’une certaine manière dans l’ordre naturel des choses, vu l´importance des enjeux,au fur et a mesure que l’on s’approche des élections présidentielles et législatives. Ces conflits sociaux sont généralement caractérisés par des grèves, des marches et des manifestations de tous ordres et dimensions avec des alliances et des accords, souvent contre nature et dangereux pour l’unité nationale, au grès des intérêts immédiats, sans aucune logique á priori compréhensible. La seule constante, qui frise la fixation, est la commune volonté au sein d’une certaine opposition à entraver et á fragiliser institutions. On peut noter aussi que, plus que manifestations, ces opérations de sabotage sont presque toujours organisées par les mêmes personnages (de vieux grabataires au crépuscule de leur avenir politique) qui semblent y trouver un exutoire pour calmer les frustrations et la rancune liés à leurs éternelles échecs et des jeunes loups sans horizons édentés par l´inexpérience et une ambition prématurée qui cherchent a combler, par la violence verbale plus nocive que celle physique, leur manque d’idées novatrices et de programmes alternatifs crédibles face à la réussite spectaculaire du régime en place. Ils profitent tous cependant de ces sorties inopportunes pour se rappeler á notre bon souvenir et mettre un peu d’huile au moulin d’une certaine presse, devenue otage à force de recevoir des prébendes des mains d’individus prudents qui ont démontré qu’ils gardent toujours des traces, et qui en retour faisant fi de la déontologie, verse dans la désinformation, les calomnies et la médisance. Pour ce faire ils puisent dans leurs réserves stratégiques habituelles: l’ignoble agression de Talla SYLLA à coups de marteaux (sûrement en papier), la loi Ezzan, l´arrestation de voleurs...via dicendo. Le plus surprenant (pas trop car on s’y attendait un peu) est le revirement à cent quatre vingt degrés de certains membres d’organisations de la société civile, dont la majorité est composée en réalité de politiciens encagoulés et ou de membres appartenant á des lobbies aux desseins inavouables, trop enclins á descendre dans la rue ou á squatter les rédactions pour exiger la libération ou bien l’arrêt des poursuites de détenus (toujours du même clan) accusés de détournements de deniers publics, de concussion ou d’enrichissement illicite. Qu’ils viennent plus nous parler de transparence et de bonne gouvernance. Leur motivations sont claires maintenant: la défense des droits de l homme est le cadet de leur soucis. D’ailleurs, ils commencent tous ‘à jeter les masques pour montrer leur vrais visages en décidant de descendre dans l’arène politique pour solliciter le suffrages des Sénégalais. Quelques dirigeants de la “RADDHO” auraient même opté, selon un quotidien proche du parti non reconnu “rewmi”, de soutenir Idrissa SECK. Je doit souligner au passage que dernier doit cesser la campagne permanente de dénigrement et les tentatives de démystification et de démystification des guides religieux, mourides en particulier, pourtant garants de la stabilité de ce pays, par l’entremise de ses différents sites Internet (presque des centres d’incitation à la débauche) et journaux. Ils y sont traités de tous les noms d’oiseaux sous le regard complaisant de modérateurs, acquis á la cause, qui attisent intelligemment le feu de temps en temps et veillent á censurer systématiquement tout jugement critique contre leur employeur. En tout état de cause, je vois pas comment ces différents prétendants au trône pourraient réussir à faire croire aux Sénégalais qu’ils ont les capacités intellectuelles et la probité morale requises pour diriger ce pays en ce sens que ceux qui s’y sont déjà essayé nous ont montré leurs limites les autres, appâtés par la recherche de facilités’ c’est l’aventure dans les ténébreuses méandres de l’inconnu. Le plus inquiétant c’est que ces messieurs de la société civile justifient, toute honte bue, leur décision parce que suggérée par une puissance étrangère, sur la base d’un sondage que ses services secrets auraient effectué au Sénégal. Ils nous donnent un bel exemple de soumission à la volonté des néo-colonialistes, qui ne pardonnent toujours pas l’indépendance d’esprit du président de la république Maître Abdoulaye WADE et de son gouvernement et partant, confortent dans leur conviction ceux, nombreux sous nos tropiques, qui pensent que tout ce qui est décidé par l’occident est bon pour nous. Ainsi ils ne ratent aucune occasion pour aller leur raconter nos problèmes internes. Paradoxalement les plus dynamiques et déterminées dans l’instauration et l’entretien de cette tension sociale artificielle qui nous fait perdre beaucoup de temps et d’argent, sont cependant, outre les opposants évidemment qui sont derrière eux, les différents syndicats des enseignants avec une plate forme revendicative de plus de soixante points: un record mondial. Si ce n’est du chantage cela y ressemble. Pourtant ce sont eux qui ont bénéficié de la part de lion de l’important budget alloué à l’éducation ainsi que des augmentations successives des salaires des fonctionnaires avec des avantages exorbitants. Malgré cela, ils continuent de bloquer les cours périodiquement hypothéquant l’avenir de milliers d’élèves et d’étudiants, sans états d’âme, pour des raisons de politique politicienne. Contrairement à ce qu’on peut penser, cette situation n’est pas consécutive d’une quelconque détérioration de la situation économique du Sénégal ou de mal gouvernance, selon une idée que les détracteurs du régime, qui font feu de tout bois, tentent de faire accréditer: elle est plutôt due au fait que ces Messieurs ce sont tout simplement rendu compte d’ avoir en face un gouvernement de proximité qui est en permanence à l’ écoute des moindres préoccupations des populations et qui s’ évertue à trouver des solutions diligentes définitives aux différents problèmes soulevés. Mais le chien aboie la caravane passe pourrait-on être tenté de dire devant le bilan largement positif du gouvernement sous l’impulsion du président A. WADE et la direction ,de mains de maître, de son premier ministre le très sérieux et efficace Macky SALL ainsi que les membres de son gouvernement, dont je citerai de manière non exhaustive, l’efficient et très compétent homme d’Etat, le Ministre d’Etat ministre de l’économie maritime Djibo Leyti KA et le loyal et Dynamique Ministre de l’agriculture et de la solidarité nationale Farba SENGHOR qui, entres autres talentueux collaborateurs, ont su donner une forme à la vision du chef de l’Etat et visibilité á ses actions seulement en trois ans depuis qu’on a réellement commencer à faire de l’économie au Sénégal avec l’ alternance et cessé les palabres stériles. Résultats: tous les voyants des agrégats macro-économiques sont au vert, les finances publiques assainies avec une balance des paiements exentération, des recettes fiscales et douanières plus que doublées, l’inflation maîtrisée malgré la hausse des coûts des matières premières et un taux de croissance en constante progression depuis l’an 2000 ainsi que des dizaines de milliers de nouveaux emplois crées. Une industrie plus dynamique, compétitive et intégrée; des investissements massifs dans le secteur agricole avec l’objectif ambitieux certes mais réaliste d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en quelque années seulement grâce au plan “REVA”. Sur le plan social aussi beaucoup d’efforts ont été consentis pour une redistribution plus équitable des richesses, notamment la gratuité des soins pour les septuagénaires et les frais d’accouchement sans parler des nombreuses initiatives sectorielles impossibles à énumérer. Parallèlement, les infrastructures sans lesquelles aucun pays ne peut songer sortir du sous-développement foisonnent comme de l’herbe sauvage: routes, ponts, lycées, cases des touts petits, assainissement, plan de mobilité urbaine, usine de montage de bus, éclairage public, voitures de fonction aux différents représentants de l’administration, ambulances, centres de santé dans tous les chefs lieux de communauté rurale, éligibilité au millénium challenge account, effacement de la quasi totalité de la dette multilatérale et bilatérale etc. Je serai injuste si je ne rappelle pas à ceux qui font semblant de l’oublier, le calvaire quotidien des “goorgoorlous” devant se déplacer à la merci des chauffeurs” de Ndiaga Ndiaye”, il y a seulement quatre ans, ou le désarroi des malades dont l’état nécessitait une évacuation d’urgence à l’hôpital et auxquels il était même exiger le carburant pour faire fonctionner(si par miracle il y’en avait qui fonctionnaient encore) de vieilles guimbardes poussives qui tenaient lieu d’ambulances; ou encore la rage de ces honnêtes citoyens qui se voyaient demander par les forces de l’ordre de prendre des taxis à leurs frais pour n’importe quelle intervention, car elles étaient tellement sous équipées, ces forces de l’ ordre, compte non tenu des machines à taper surannées, qu’ils se cotisaient même pour acheter le registre de la main courante; les stylographes et autres consommables. Il est de notoriété publique que nous Sénégalais sommes pas d’attentifs observateurs mais pas au point, cependant, de ne pas avoir remarqué les actuels espaces verts où il fait bon se promener aujourd’hui, c’était d’immenses dépotoirs avec d’énormes tas d’immondices ou des nuées de grosses mouches vertes banquetaient tranquillement, qui constellent le paysage urbain de plusieurs villes. Toutes ces réalisation et bien d’autres sont devenues possibles après le départ du gouvernement de ceux la mêmes qui qualifiaient les grands projets du chef d’utopiques et les surnommaient des éléphants blancs. Le meilleur est à venir.

Elhadji Bara MBACKE le digne heritier

Je salue la récente décision prise par le khalife général des mourides El hadji Bara MBACKE(YY Té Wer) d' interdire toutes les manifestations publiques de type politique dans le périmètre de la ville sainte de Touba. Une décision venue à point nommé vu le niveau de malaise social et de délabrement moral ou des politiciens véreux, incapables et égoïstes ont hissé les populations.

En passant, je loue également la démarche et l' engagement de Serigne Modou LO fils de Sokhna Mbène Ngabou qui, avec Serigne Cheikh Saye Mbacke, Serigne Mountakha Bassirou et Serigne Moustapha saliou, pour ne citer que ceux ci,
parmi les petits fils de Serigne Touba les plus engagés, est l'un de ceux qui œuvrent en permanence pour porter le flambeau le plus haut possible pour la sauvegarde de l' héritage de leur grand pére et guide Cheikh Ahmadou BAMBA Khadimou rassol. (mon seul espoir ici bas et à l'au delà). Je ne saurais ne pas citer le pionnier Serigne Moustapha DIAKHATE khadimoul khadim toujours prêt à se sacrifier pour la cause Mouride:

En prenant une telle mesure, que je ne peux qu' apprécier du reste à sa juste valeur, Cheikh Mohammadou Lamine Bara, n'a pas voulu dire cependant que les marabouts allaient tourner le dos aux dirigeants temporels sur le choix desquels, je n' aurais de cesse de le répéter, ils doivent toujours continuer à peser de tout leur poids, c'est fondamental. Mais vous conviendrez avec moi que c' est une décision largement justifiée est justifiable à la lumière des derniers développements de la situation politique du pays ou contre-vérités , trahisons, tortuosité et autres ingratitudes le disputent aux complots, ambiguïté, ruse, manœuvres malsaines et tromperies variées de la part des politiques de tous bords, pouvoir et opposition confondus. Un jeu de dupes en somme auquel ils ont eu l'insouciance et l' irresponsabilité d' avoir voulu associer les chefs religieux.

Cela signifie tout simplement que Touba n' acceptera jamais d' être le théâtre d'affrontement, de règlement de compte et de duels mortels entre adversaires et ennemis de quelques bords qu' ils puissent appartenir.

Malheureusement cette situation tient en otage tout un peuple déjà très éprouvé, meurtri dans sa chaire, désœuvré, désabusé et trahi, dans un moment ou il est confronté, avec une acuité majeure, à des difficultés quotidiennes de survie. Bien que, il faut le reconnaître, cela soit du principalement à la crise mondiale ( plus financière e qu' économique) qui n'a épargné aucun état mais n' a fait en réalité qu' effleurer les pays Africains( en crise en permanence) du fait de leur présence peu significative dans le système global, il n' en demeure pas moins vrai que le sort des Sénégalais semble devenir, par rapport à un passé pas lointain, de moins en moins le soucis majeur de nos dirigeants au plus haut niveau hiérarchique de l' état.

Je pourrais même dire que le premier d' entre eux, le président de la république Maître Abdoulaye WADE en l' occurrence, mal encadré puisque' ayant chassé la plupart de ses vrais amis et collaborateurs les plus compétents, commence maintenant à scier la branche sur laquelle il est assis et travail contre soit même donc contre le peuple qui avait placé tant d' espoir, pas tout à fait déçu sur beaucoup de domaines certes et non des moindres, sur ses épaules vraisemblablement devenues, de manière subite, trop frêles et qui commencent même à ployer à ce qu' il parait ... sous le poids de l'âge....ou de l' usure du pouvoir peut être. Tout le monde sais que le pouvoir enivre mais je n' aurais jamais imaginé que sa vision jadis si clairvoyante puisse en être affectée à ce point.

Il est important, c' est un conseil que je donne à Monsieur le président, de ne pas continuer à croire que la communauté Mouride, qui l'a élu, est acquise totalement et définitivement à sa cause pour le seul fait qu' il soit
Mouride, d ' autant plus qu' il est Mouride pour son propre intérêt et pour ses nécessités spirituelles.

Il doit Retenir aussi que l' information faisant état de sa contribution de deux milliards pour les travaux de Touba, remise à Serigne Saliou puis récupérée après le rappel à Dieu de ce dernier, est tombée comme un couperet au sein de notre communauté et remet en cause beaucoup de certitudes. Je ne voudrais pas oublier non plus les travaux de la grande mosquée de grand Dakar lancés en grande pompe par ses soins, à la veille des élections législatives qu' il a largement remportées et qui
demeurent toujours à l' état de vœux pieux, ainsi que beaucoup d' autres observations et remarques que nous n'arrivons pas encore à digérer. Tout cela nous amène à nous poser bien des questions légitimes.

Je voudrais seulement me permettre de lui faire remarquer que, malgré ou à cause du respect , de l' admiration et de la considération que j' ai toujours eu à son égard depuis des décennies( ça c'est vrai), nous Mouride n' avons pas seulement besoin de Mbokou Talibé, nous avons aussi et surtout besoin de condisciples qui cultivent des valeurs qui soient des références éthiques et morales. Même en politique. Malheureusement la plupart de ses actes désormais constituent de mauvais exemples pour la génération future.

Tous ses anciens compagnons ont été systématiquement écartés. A Touba par exemple le seul député qui lui reste fidèle et dont il peut se fier, Sokhna Aida GAYE pour ne pas la nommer, ne jouit d' aucun soutien.
Cette dernière est plutôt abandonnée marginalisée et même fragilisée tandis que ses pourfendeurs sont traités avec beaucoup de délicatesse et financièrement soutenus.

Personne ne pourrait m' accuser d' être contre Abdoulaye WADE( je ne suis pro ou contre personne seul m'intéresse Serigne Touba), mais je suis déçu par lui à bien des égards, mon soutien en sa faveur a toujours été fonction de ce que
je retenait être l' intérêt du pays. Si ceci cessait cela cesserait.


Je lui dirais simplement que si un changement de cap ne s' opère pendant qu' il est encore temps, aux prochaines joutes électorales,de désagréables surprises risquent de se produire. Et ce serait un gachis puisque tout compte fait le président Abdoulaye WADE est encore irremplaçable:


Serigne Fallou FALL Fils de Serigne Aliou Fall Mbaor

Serigne Saliou Mbacke

lundi 29 décembre 2008 Source sud quotidien

Une ère se ferme une autre s’ouvre. La première inexorablement verrouillée par le rappel à Dieu de l’homme en Dieu, le vénéré Serigne Saliou Mbacké, dernier fils de Cheikhoul Khadim sur terre et non le fils cadet qu’était Serigne Mourtada Mbacké.

La deuxième n’étant que la conséquence logique de la première, propulsant ainsi les petits fils à l’avant-garde, qui reprennent l’étendard de l’Islam des illustres mains de leurs pères dont 5 seulement se sont succédés au khalifat en 80ans depuis 1927, date du rappel à Dieu de cette grande figure de l’humanité, Cheikh Ahmadou Bamba. Ainsi la marche vers le paradis continue-t-elle son petit bonhomme de chemin avec ses étapes exigibles de changement de serviteurs si tant est que la dévolution de la mission demeure assujettie à l’espace et au temps mais toujours sous la direction éclairée et l’impulsion dynamique d’un plénipotentiaire. On comprend aisément la grande tristesse, l’émotion, le sens dessus dessous voire chaotique que le départ du dernier fils aura occasionné. Facilement assimilé et assimilable à l’apocalypse ! Son départ a créé le vide autour des enfants-talibés de Khelkom, Got, Ndoka, Ndiapndal ect , temples du Savoir où la prise en charge était gratuite, alternative crédible contre la mendicité qui les exposeraient . La relation qu’il a tissée avec ces disciples était manifestement légendaire. Dans ses daaras , la maîtrise du Saint Coran et des sciences religieuses ne nécessitaient guère le châtiment corporel.

Serigne Saliou interdisait d’user de la violence histoire d’atteindre ses objectifs. Il disait aux maîtres coraniques qu’il avait recrutés que « enseigner le Coran est un acte de Djihad et quiconque châtie l’enfant, en a démissionné ». Exercice difficile mais réussi chez lui ! Après la formation, le Saint homme facilitait l’insertion des disciples à l’école pour la vie en offrant gracieusement des parcelles, des maisons, de l’argent comptant, et parfois des femmes en mariage. Il avait assigné à l’éducation une maximisation des qualités par rapport aux défauts, un moyen de prise en compte des exigences sociales. En posant de tels actes, empreints de générosité et d’altruisme, Serigne Saliou enseignait-il à la jeunesse, à la classe politique, aux dirigeants étatiques que c’est seulement après avoir fait don de soi aux hommes, par la transformation de son être de l’état égoïste à l’état social, qu’on aura été un vrai musulman, un soumis à Dieu. Il avait compris que c’est de cette façon seule qu’on peut espérer enjamber le pont de l’avenir avec un visage radieux. Décidément il portait bien son nom ‘Salih’ ; homme de bien.

Le vide se sent aussi autour de tous les Sénégalais qui lui ont rendu un hommage vibrant, à l’aune de ce qu’il représentait pour Dieu sur terre. Pour eux le vocable « Serigne Saliou » charrie sur lui les valeurs cardinales du soufisme dont il était pétri. Serigne Saliou c’était aussi le symbole de ce que doit être « un abandon confiant en Dieu » à travers un silence tellement éloquent. Son départ rappelle à bien des égards celui de Serigne Touba en 1927 alors que le mouridisme n’en était qu’à ses premières enjambées.

1927(date du rappel à Dieu de Serigne Touba), 2007 (date du rappel à Dieu de Serigne Saliou), la résonance est assez symbolique.
remarquons que 80ans après son voyage sans retour, l’héritage du fondateur du mouridisme s’est perpétué à travers ses propres fils. De Serigne Mouhamadou Moustapha à Serigne Saliou en passant par Serigne Fallou, Serigne Abdoul Ahad et Serigne Abdoul Khadre, chacun de ces khalifes a poinçonné d’empreintes indélébiles la marche de l’Islam ici et ailleurs.
Le derniers fils dont nous sommes les heureux contemporains, était sans nul doute Khadimou Rassoul en chair et en os. Ayant fait l’unanimité autour de ses actes et de ses paroles, il a su rallier tout le peuple Sénégalais à la cause de l’Islam telle qu’enseignée par son Illustre père Cheikh Ahmadou Bamba. On dira de lui qu’il forçat la sympathie et le respect de toutes les sensibilités religieuses, politiques et sociales de ce pays. On retiendra surtout de son khalifat que le spirituel qu’il incarnait dont on prêche dans la République sa séparation distincte avec le temporel avait fini par éclipser ce dernier à travers sa première institution, réduite à ses pieds. « président-talibé, talibé-président, République à terre, dérives Républicaines, l’Etat à genoux …. », il faut dire que les analystes y sont allés de leur propre compréhension tant la relation entre le président de la République et son guide spirituel était des plus insaisissables par la raison. Ceux ou celles qui ont essayé de l’appréhender par la raison, y voyant une relation anormale, un pacte politique, nous ont hélas laissé sur notre faim.

Je rappelle à ces derniers cette citation de PASCAL selon laquelle « la dernière démarche de la raison c’est de savoir qu’il y’a une infinité de choses qui la surpassent, si les choses naturelles la surpassent que dira-t-on alors des choses surnaturels ? ».

L’on ne saurait donc appréhender l’attitude d’Abdoulaye Wade quand creusant dans les profondeurs abyssales de la foi. Une foi que KANT avait érigée en ultime recours dans son ‘nouménal’ quand il fut contraint de reconnaître les limites de la raison, constatant qu’elle tombe dans des antinomies, des propos contradictoires. « J’ai dû abolir pour établir la foi » disait-il.

S’y ajoute le personnage énigmatique que Serigne Saliou lui-même symbolisait au delà de toute extrapolation. Qui pouvait résister devant son altruisme ineffable, sa grandeur d’âme, sa générosité, sa sobriété, son humilité par-dessus tout mais aussi et surtout son rejet de ce bas-monde.

Le flux et reflux de la mémoire nous plongent dans l’univers colonial où son père vécut une vie ponctuée par l’exil au Gabon (1895-1902), la déportation en Mauritanie (1903-1907), résidence surveillée à Théyène (1907-1912) et enfin la dernière résidence surveillée à Diourbel (1912-1927). Comparaison est raison ici, on dira de Serigne SALIOU ce que ce commandant de cercle de Diourbel, dit de Serigne Touba dans un témoignage« La soumission des hommes envers lui les rend inconditionnels… je sais que les prophètes et les saints qui ont menés une guerre sainte l’ont fait sans disposer de la moitié de force dont dispose ce Cheikh ».

Les approches de ses prédécesseurs n’ont jamais été les mêmes ainsi que les contextes quoique les stratégies mises en œuvre s’articulent autour d’une seule et Unique constante : « Ligeuy ak diamou Yalla ». N’est-ce pas la meilleure articulation susceptible de réconcilier la vie Ici-bas et la finalité de l’Au-delà ? L’exemple de Serigne Saliou est fort à méditer par le peuple pour une moralisation de nos actes et de nos paroles en ces moments de crise où tout semble permis. En tout Etat de cause, servir et non se servir du peuple dans la crainte révérencielle en Allah restera à jamais l’ultime leçon qu’on peut tirer de la vie du Saint Homme de Touba.

Puisse Allah accorder au premier petit-fils khalife, Serigne Mouhamadoul Amine Bara, longue vie et santé de fer. Amine !!!

Ahmadou Touba Niane
Elève-commissaire aux enquêtes économiques à l’Ecole Nationale d’Administration
Email :ahnianetouba@yahoo.fr

LIBERTE SANS CONSCIENCE...

C’est un paradoxe mais après une longue période d’observation, d’analyse et de rapprochement nous sommes arrivés à la conclusion judicieuse qu’il y a une croisade, probablement mue par des forces obscures, visant à discréditer les chefs religieux de tous bords, dont l’autorité hante sans doute le sommeil de puissants lobbies aux intérêts inavouables. Cette campagne massive, de toutes façons vouée à l’ échec, a pour fer de lance la radio « DISO FM » de Mbacke (dont je me pose des questions sur l’identité du véritable propriétaire) par l’ entremise de son directeur Ben Jamin DIAGNE qui, soit dit en passant ,aurait mieux fait, avant d’écrire un livre, de parfaire son français trop laborieux pour un journaliste, ainsi que le quotidien "l’observateur" sous la plume vénéneuse de Serigne Saliou SAMBE qui œuvre inlassablement pour essayer de semer la zizanie au sein de la communauté mouride et Islamique,sans oublier le correspondant à Mbacke du groupe « Walfadjri » mais la liste n’est pas exhaustive. Personnellement je ne serais jamais, pour tout l‘or du monde, propriétaire, encore moins prête nom, d’une entreprise qui combat le Mouridisme avec autant de passion et de dévouement. Il y a de quoi donner raison à ceux qui soutiennent que le fruit pourrit de l’intérieur.

Est, en effet, nettement perceptible au fil des articles, émissions ou reportages des organes de presse précités, prenant à titre de prétexte toutes sortes d’ arguments, notamment l’immixtion de la religion dans la politique, une stratégie insidieuse et bien élaborée, visant à altérer les relations entre Talibés et chefs religieux , entre les différentes confréries et religions d’ une part et de l’autre préparer l’opinion (ce sera sans effets chez les vrais Mourides qui ne sont plus disposés à continuer d’ avaler des couleuvres), aux insanités et autres médisances dont les marabouts qui seraient tentés de faire de la politique ou qui décideraient de soutenir ouvertement un candidat lors d’élections, ou pour quelques autres raisons, seraient susceptibles d’ être les destinataires, à travers ces mêmes medias pour le compte de bailleurs machiavéliques, redoutant plus que tout des Ndigeul (terme très lié au Mouridisme au même titre que Hadiya et djebelou… qu’on emploi très souvent pour parler exclusivement des Mourides tout en faisant semblant de généraliser ) et autres suggestions qui ne seraient pas en leur faveur.

Par ailleurs, je voudrais préciser que tout véritable Mouride (dont votre serviteur) est potentiellement susceptible de réagir d’une manière pouvant être préjudiciable à quiconque, journaliste ou non, est reconnu coupable d’avoir tenu des propos blasphématoires à l’endroit des dignitaires Mourides, particulièrement du Khalife général des Mourides le très vénérable Elhadji Mouhamadou Lamine Bara Mbacké Falilou. Je rappelle ce que Rousseau avait écrit dans le «contrat social »: toute raison de vivre est aussi une excellente raison pour mourir. Cela se vérifie tous les jours.


Or s’il y a quelqu’un qui doit faire de la politique, si tant est que la politique est l’art de diriger la cité, c’est bien le religieux , Musulman tout comme Chrétien, qui est habitué à diriger et, contrairement au politicien professionnel obligé souvent de puiser dans les ressources chimériques de la démagogie et de la violence verbale(celle-ci est le pire des violences) pour amener l’électorat à voter en sa faveur, bénéficie à priori d’un inestimable capital de confiance de la part de ses disciples et de ceux de ses paires et de sa communauté qu’il connaît bien et auxquels il est lié par des liens affectifs qui constituent un solide rempart contre d’éventuelles dérives.
J’irai même plus loin en disant que le chef religieux a le devoir moral, en tant que guide et citoyen, de peser de tout son poids sur le choix de ceux qui sont appelés à diriger son pays. A moins qu’il ne décide, rien ne le lui interdit et ce serait louable, de descendre lui-même sur le terrain politique. Cela permettrait en effet de palier aux risques réellement existants de se voir coiffer par un élu à la moralité douteuse qui agirait contre les intérêts des citoyens donc des siens

Les événements qui ont défrayé la chronique la veille du sommet de l'«OCI» et le reportage du journal « l’express » sur une organisation bien connue et pire encore, illustrent parfaitement ce qui pourrait se passer si un président et des parlementaires adeptes du libertinage adoptaient une loi autorisant les mariages contre nature (c’est pas le seul cas de Figure) au nom des libertés individuelles telles que la liberté d’expression, inutile et dangereuse dans des pays comme le Sénégal ou elle est perçue, non pas comme vecteur de progrés, comme opportunité de revanche, de règlement de compte et de vengeance; d' intimidation et de chantage. D'ailleurs, liberté et égalité sont des concepts utopiques, anti-Islamiques, en porte-à-faux avec nos us socioculturel et constituent un hiatus par rapport à nos valeurs fondamentales faites de Kersa, de Soutoura, de yar, de tegune de Diome de ngor ....qui ont toujours constitué l'essentiel des piliers de soutènement de notre tradition aujourd’hui menacée de disparition. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme avait dit je ne sais plus quel penseur.

Malheureusement une partie de la presse Sénégalaise (l'autre partie,professionnelle et sérieuse, m'est très sympathique) ne dit jamais la vérité au peuple. Elle semble prouver un plaisir pathologique à ne communiquer que de mauvaises nouvelles aux citoyens auxquels elle suggère quotidiennement peur, angoisse, désespoir, avenir sombre et difficultés. Une telle presse est effectivement inutile et dangereuse pour l’unité nationale et pour la santé mentale des populations. Vous avez remarqué que cette même presse ne tolère la liberté qu' elle réclame à cor et à cri et pour cause: elle avait menacé de porter plainte à un éminent chef religieux coupable d' avoir livré son opinion, qui du reste correspond à la vérité, au sujet d'une certaine presse que les Italiens surnomment "Stampa spazzatura". Le Pape Benoît VI a récemment dit la même chose s’adressant aux journalistes occidentaux pourtant plus professionnels, plus objectifs et autonomes à bien des égards.

Encore une fois malheureusement beaucoup de patrons de presse de chez nous (certains sont aussi des adeptes de Gramsci) sont préoccupés plus par des considérations mercantiles que déontologiques et morales avec un œil rivé sur la courbe des ventes et l’autre à la recherche éhontée de "scoops" pour des "Unes" plus pompeuses et fallacieuse les unes que les autres.

Quoiqu'il en soit toute règlementation, tout accord, tout projet de loi qui ne conscientise pas la presse et la responsabilise et ne tienne pas compte de l'inviolabilité de la respectabilité nos guides religieux ne sera pas suivi d’effet à notre niveau quelqu' en soit le prix. A bon entendeur...



Serigne-fallou-fall.blogspot.com

TOUBA MBACKE: SANCTUAIRE DE FOI ET DE PIETE ET POLE ECONOMIQUE.

Maintenant qu’un coin du voile est levé, les choses sont devenues plus claires, les contours plus nets. Les causes réelles des relations heurtées entre Maitre Abdoulaye WADE et certains cercles religieux, malgré son excellent travail et l’aide substantielle qu’il leur apporte, sont maintenant connues: Son appartenance à la confrérie Mouride. Nous en prenons acte et agirons en conséquence le moment venu.

C’est évidemment faire preuve de réalisme que de ne pas "vouloir" ce que l’on ne peut pas obtenir, mais il faut avoir l’honnêteté intellectuelle de reconnaitre que Touba est difficilement comparable à d’autres villes ,religieuses ou non, du Sénégal, à plus forte raison à des quartiers religieux, Y a pas photo. C’est l’une des très rares métropoles, d’au moins un million d’habitants, qui appartiennent à une seule autorité à la quelle tous les habitants, très disciplinés, obéissent volontiers avec autant de ferveur que de spontanéité, tout étant partie intégrante d’un état dont elle respecte les lois et contribue, de manière décisive, au développement économique, culturelle et social. Un model à copier et non un ennemi qu’on cherche à abattre pour qui réfléchi. Elle est aussi l’une des cités relieuses les plus respectueuses, dans le fond et dans la forme, des règles de la charia au monde : Il n’y a ni bars ni discothèques, les femmes n’y porte que des habits décents, même la cigarette y a été interdite par Cheikh Abdoul Ahad Mbacke.

Auparavant, il n’y avait que des Serigne Dara qui vivaient d’aumône et du produit des travaux agricoles fournis par les élèves coraniques. Les plus veinards étaient devenus des auxiliaires des CEDDO ou collaborateurs des colons s’ils ne s’adonnaient pas tout simplement au « LAWANE ». Serigne Touba es t arrivé dans pareil contexte, fait de confusion et d'obscurentisme, en qualité de rénovateur (Lill Moustapha nawaytu ma yu jadidu sunnata hol kharraa wa inni ahmadu) et, à l’issue d’une très longue et âpre bataille, sans armes autres que la foi en Dieu, l’amour du Prophète(PSL) et le St Coran a réussi à avoir le dessus sur son vis-vis et à revaloriser, du coup, le statut des hommes d’Islam et de l’homme noir, aux yeux du colonialiste. Il nous a inculqué, entre autres, le culte du travail, la droiture et la générosité dans la foi, ce qui constituent aujourd’hui encore notre force et notre richesse.

J’avoue qu’à Touba il y a un problème de sécurité, comme dans la plupart des grandes villes du monde entier, cependant, Je voudrais rappeler que les malfaiteurs, comme toute personne dotée de bon sens, ne vont jamais chercher fortune chez les pauvres. D’ailleurs le fait que des hôtels de police soient construits un peu partout est révélateur de la présence de ce phénomène en ces lieux.

En outre, je trouve compréhensible que, à moins d’être protégé par une foi inébranlable en Dieu contre les sentiments blâmables tels que la jalousie et la méchanceté, très répandues sous nos tropiques, notre authenticité culturelle, notre candeur spirituelle et morale, mais surtout notre réussite économique spectaculaire, par le labeur, couronnées par une ascension fulgurante en constante évolution, et dont nous ne faisons jamais ostentation ,heureusement, puissent déranger naturellement, qui n’est pas en mesure de se prendre en charge et est obligé de vivre aux crochets de l’état, donc du contribuable. A l’instar de certains envieux qui, naguère, comparaient le
Mouridisme naissant à un feu de paille ou à un épiphénomène.

Ce que je ne comprendrai jamais, par contre, c’est que l’on choisisse toujours, des jours bénis tel le Maoulidou Nabi (PSL), non pas pour entretenir les fideles sur l’Islam, pour calomnier ceux-là mêmes qu’on devait considérer des plus que frères : des parents en Islam et décocher dans leur direction des flèches à la cyanure, critiquer les plus vertueuses de leurs qualités en fonction de tes propres limites. C’est ce que Sigmund Freud, éminent psychanalyste, appelle projection. Cependant, bien avant lui,"Walaf NDIAYE" nous avait appris que tout propos malveillant a pour demeure son origine et non sa destination. Malheureusement c’est devenu courant et c’est vraiment honteux, de voir quotidiennement des chefs religieux descendre très bas pour faire du chantage sentimental et du "Dokhou Niakhtou" sur les ondes pour exiger une égalité de traitement par rapport aux Mourides qui ne bénéficient, que je sache, d’aucun privilège. Tout ce que nous avons nous l’avons eu par la sueur de notre front. A ce il point il ne leur reste plus qu’a créer un syndicat des chefs religieux, pour entamer des ‘’négociations sérieuses‘’ avec le gouvernement ou aller en grève et ne plus réciter de coran ou dispenser des prières jusqu'à satisfactions de la plate forme revendicative. Au Sénégal le ridicule ne tue pas.

Je voudrais qu'il me soit permis de louer, avec la modestie réquise, notre "Ngor" et notre endurance pour avoir accepté, stoïquement, d’être dirigés par des non Mourides pendant quarante ans malgré notre force politique et notre capacité à changer la donne. Fédérateurs par essence, nous avons conscience d’être une seule et unique communauté, Nous ne faisons jamais de différence entre les Sénégalais quelque soit leurs conditions sociales, leur appartenance confrérique, religieuse ou ethnique dés lors qu’on respecte notre spécificité.

Nous n’avons pas l’habitude de faire dans la polémique et dans les discours "coq à l’âne", domaine dans lequel nos pourfendeurs sont les champions incontestés, mais je vaudrais qu’ils me disent en quoi Touba, la plus importante ville du Sénégal sur tous les plans après Dakar, est- elle privilégiée ? Parce que tout simplement l’état a promis d’y investir cent milliards, moins les quinze milliards qui ont été versés par Serigne Saliou MBACKE, pour son urbanisation? Si l’état ne le faisait pas nous l’aurions fait à sa place. Mais pourquoi ils n’ont rien dit quand quarante milliards de nos francs ont été (investis) pour urbaniser Thiès ? That’s the question, pour paraphraser Shakespeare. En attendant la réponse à cette question et à bien d’autres, nous tendons l’autre joue.

Serigne Fallou FALL fils de Serigne Aliou FALL Mbaor Palène Touba
http://serigne-fallou-fall.blogspot.com

Touba le premier Ndigeul Du nouveau Khalife

Je prie le tout puissant pour qu'il répande, d’avantage, ses bienfaits sur Serigne Saliou Macke et l'accueille dans son paradis, le plus élevé, réservé aux élus qui ont le plus de mérite. Son souvenir restera à jamais gravé, en lettres d'or, dans la mémoire collective de la Uma islamique et de la nation sénégalaise toutes confessions confondues. Nous en profitons pour remercier tous les Sénégalais : Tidianes, Khadir, Layennes et Catholiques pour leur sincère démonstration de sympathie à l’occasion du rappel à Dieu de ce monument de sagesse, de bonté et de piété et exhorter les uns et les autres a faire en sorte que cet élan de solidarité, cette communion des coeur et des esprits survive au douloureux événement ,qui servi de detonnateur ,pour l'intérêt supérieur de la nation.

Nous, famille de Cheikh Ibra, connaissons la considération que Serigne Saliou avait à l'égard de celui qu’il appelait affectueusement Baye Cheikh Ibra. Quand il inaugurait sa demeure sis à Dianatoul mahwa, un quartier à l’ouest de Touba, il avait appelé un petit fils de Cheikh FALL pour lui faire passer la nuit là-bas pour, avait il dit, perpétuer la tradition initiée par son vénère père avec cheikh Ibra qui était son Diawrigne. Il l’a répété lors du démarrage des grands travaux de Touba en envoyant un émissaire chez Serigne Cheikh Dieumbe FALL lui rappelant que Serigne Touba faisait toujours venir Cheikh Ibra avant d'entreprendre un quelconque travail.

Tout le monde connait aussi la place, très élevée, qu'occupait Baboul mouridina dans l'échelle d'estime de mon homonyme Serigne Fallou MBACKE. Je ne reviendrais pas, ici, sur les raisons qui avaient amener ce dernier à donner au minaret de la grande mosquée de Touba le nom de Lampe FALL, pour nous baye FALL, perpétuel motif de fierté et de reconnaissance.

Je rappellerais seulement que Serigne Aliou FALL Mbaor,mon vénérable guide, à qui Serigne Fallou MBACKE avait dit :-Aliou viens a TOUBA pour y incarner Cheikh Ibra FALL de la même manière que j’y incarne moi même Serigne Touba-, avait entrepris de baptiser le minaret(homonyme de son père) chaque vendredi en immolant un bœuf pour préparer un repas qu’il faisait convoyer au rhytme du Zikroulah au Khalif>. Il l’a fait de 1963 à 1978 date de son décès.

Serigne Mohamadou Lamine Bara l'actuel Khalife Général des mourides, puisse Dieu lui accorder longue vie et bonne santé, a grandi sous l'ombre de son père qui a lui-même été très proche de Khadimou Rassoul. Il en est résulté un excellent caractère, le sens de l’humour, et beaucoup de tolérance. D'entrée, il vient de donner la preuve de son engagement ferme à marcher sur les traces de ses prédécesseurs en transmettant son premier ndigeul officiel à Cheikh Dieumbe FALL( y.y.té wer) pour rendre plus propre la sainte ville de Touba en la débarrassant de ses ordures et immondices de toutes sortes. Une aubaine pour nous Bay FALL qui nous inquiétions du sort qui pourrait être réservé aux travaux champêtres de Khelcom auxquels nous étions habitués et qui était pour tous les talibés une source intarissable de profits et de bonheur. Serigne Cheikh Dieumbe Fall, donc, ne se l'est pas fait dire deux fois il a, séance tenante, fait un rappel des troupes en envoyant Sergine Cheikh Astou Ndiaye, Serigne Fallou FALL Aldiana, Serigne Yadali et serigne Moustapha M. Aminta pour faire le tour de la famille afin que tous se mobilisent a partir du Samedi 02 février 2008 pour cette opération de nettoyage qui pourrait s'étaler sur plusieurs jours.

Nous remercions vivement Serigne Touba El hadji Bara MBACKE et le prions de ne jamais nous laisser nous embourgeoiser car notre salut, notre richesse, notre bonheur ici bas et à l'au-delà résident dans l'exécution des ndigeul de Serigne Touba. Pour cela on a pas trop à s'inquiéter car El hadji Bara connaît bien les Baye FALL et à beaucoup de sympathie à leur égard. Le nettoyage régulier de Touba est un travail qui nous conviendrait bien. J'y reviendrais avant longtemps mais pour le moment l'heure est donc à la mobilisation avec, a la difference du soldat,l'obligation de s'executer sans poser de question.

Les vertus de l'humilité

Un certain Imam s'est tout récemment permis de déclarer, la veille de la Tabaski, que quiconque célèbre la fête le vendredi 21 ne se verra pas agréer le sacrifice par le bon Dieu ! Mesurez l’énormité d’un discours pareil. Sur quoi se base-t-il pour oser prononcer de tels propos, que tout le monde s’accorde à qualifier de scandaleux, s’adressant à prés 98% de la communauté Islamique sénégalaise toutes sensibilités confondues? Certainement pas sur la charia en ce sens que, pour des raisons diverses, on dispose de trois jours pour le faire.Mais la surprise a été d’autant plus grande que l’environnement religieux d’où provient le regrettable discours s’était toujours distingué par l’effacement, la modestie et le respect de ses pairs. En tant que musulman, il devrait avoir l'humilité de reconnaître, publiquement, ses erreurs et de demander pardon à ses compatriotes car l'erreur est humaine, il est même souhaitable de se tromper quelques fois, cela nous rappelle, parce qu’on a tendance à l’oublier trop souvent, que nous sommes des mortels donc imparfaits par excellence. Puis"La yaçirou waaçiratou wizra okhra" : Dieu ne fait porter à personne le fardeau d'autrui.

Malheureusement, ce type de déclarations tende à se généraliser dans certains milieux, religieux et non, par exemple à Louga ,à Thiès … ou de plus en plus , le Khoutba du vendredi se transforme en discours politiques dignes des plus farouches leaders de l'opposition radicale, si ce n'est des invectives acerbes et des propos malveillants à l'endroit des vrais chefs religieux qui ne sont pas devenus marabouts grâce à leur talent d'orateurs et ne sont pas obligés de dénigrer des hommes de Dieu pour se procurer une éphémère illusion d’ importance où pour plaire à quelqu’un. Le prophète(psl) a dit : Mane aamana billahi wabiyawmi hil akhiri fal yakhoulil khayra aw li yousmit-)qui croit en Dieu(soubhanahoo wa tahala) et au jugement dernier se doit de ne dire que du bien ou de se taire- Et un sage d’ajouter: si la parole était d’argent le silence serait d'or. Parmi ces prédicateurs radiophoniques de type nouveau on peut noter, aussi, un certain Docteur qui, muni d'un logiciel informatique(de son invention?),comme si l’ Islam avait besoin d’être confirmé par la science, n'a pas hésité une seconde à décréter, sans appel, la nullité de la Korite de tous ceux qui n'ont pas célébré l'Idoul fitre en même temps que les Saoudiens.( Cela me rappelle la comparaison, sous forme d’humour mais pleins d’enseignements comme d’ailleurs tous ses propos, faite par Cheikh Ahmed Tidiane SY entre l’Islam Sénégalais, plus orthodoxe quoiqu’ ouvert et tolérant, et celui pratiqué ailleurs). D’autres « Imam» et « présidents » d’associations également, - c’est à supposer que ce pays recèle plus de présidents d’associations que de membres de celles-ci-, tels l’abonné à l’émission Diné ak Diamono animé par Sidy Lamine NIASSE sur Walf FM et qui appelle depuis Touba ainsi que l’autre « Imam » que j’avais connu à Turin dans les années ‘90 quand il n’était pas encore devenu tel : Des énergumènes, en sommes, trop petits et assez ignorants pour parler au nom de l’Islam Sénégalais. Seulement quand on les entend parler sur les ondes on risque de succomber au charme de leur discours. Mais, malheureusement, depuis que les Bayfall sont devenus doux comme des agneaux…

Cela dit, je suis en parfaite syntonie avec les déclarations de Serigne Abdou Aziz SY al Ibnou : beaucoup d’arabisants nourrissent vis-à-vis des Arabes des complexes d’infériorité qui cachent mal souvent le désire de se faire remarquer, pour d’évidentes raisons pécuniaires, par les richissime sultans Arabes. On ne les entend jamais citer un Ahmadou Bamba ou un El hadji Malick dont les œuvres, immenses comme l’océan, dépassent et de loin beaucoup de celles dont ils se référent. Par ailleurs, ce genre de sentiments d’infériorité a été vigoureusement dénoncé par Serigne Touba dans Massalikoul djinane : -…Ne vous laissez pas tromper par le fait que je suis noir car, la noirceur de la peau et les cheveux crépus ne sauraient être synonymes d’ignorance et d’infériorité-.

Mais tout cela est possible malheureusement avec le concours, involontaire j’espère, de certains medias Sénégalais trop enclins à tendre le micro au premier venu ou à rendre publiques et à amplifier des conversations de salons qui ne devraient même pas sortir du cadre strictement privé. Ils copient à la lettre les médiats des démocraties occidentales or certains aspects de ces démocraties, littéralement transposés, s’accommode mal aux valeurs traditionnelles de la société Sénégalaise et aux préceptes de l’Islam. Ce qu’on entend souvent dans les émissions « Wakh sa Khalat » ou ce qu'on lis dans les forums de certains sites comme « REWMI » en est l’hallucinante démonstration et nous verrons dans quelques années ou ça va nous conduire. Par ailleurs, il y a une manière d’informer sans aucun doute illicite (Haram), dés lors qu’elle est de nature à diviser tout’ une communauté et à jeter l’opprobre sur son prochain à plus forte raison si à être diffuser ce sont généralement des contrevérités. Un grand débat devrait être consacré à ce sujet car au Sénégal, certains journalistes musulmans ne savent pas ce que l’Islam permet et ce qu’il interdit dans l’exercice de ce métier qui peut rendre à la nation d’énormes services comme il peut la conduire au désastre. C'est ce qu’on compris depuis longtemps les ennemis de l'Islam pour investir de gros moyens dans les medias Sénégalais avec la complicité "d'éminentes"personnalités officiellement musulmanes pour semer le doute dans le coeur des fidèles. Je constate que si un changement de cap ne s’opère pendant qu’il encore temps,on va droit vers la catastrophe et ça n’épargnera personne.


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Cheikh Ibrahima FALL LAMPE BABOUL MOURIDINA

Cheikh Ibra Fall, grand érudit qui maîtrisait à fond le Coran et les Sciences connexes, a été habité par la soif ardente de trouver qui le ferait accéder à DIEU. Au vu de sa dimension spirituelle élevée, il ne pouvait avoir comme guide, qu’un Maître au rang exceptionnellement élevé auprès de DIEU. Voilà la raison pour laquelle les recherches de Cheikh Ibra Fall pour trouver un Maître ont été longues et difficiles. Ainsi, Cheikh Ibra Fall, a très tôt concentré son énergie dans la recherche de celui qui pouvait lui donner l’opportunité de se réaliser en donnant corps à l’objectif de sa vie : gagner l’agrément de DIEU à travers le service rendu au Maître qu’Il lui a choisi. Un rêve prémonitoire lui signala que ce maître est sur terre et lui donna instruction d’aller à sa recherche : "Une nuit alors qu’il dormait fut secoué en ses termes : "Ibra FALL va à la recherche de ton Maître Serigne Bamba" Et cette injonction lui sera répétée par trois fois’’ Sa quêteopiniâtre le mena à Taïba Ndakhar où résidait un grand savant, Serigne Taïba Ndakhar et à Mbacké Kadior. Sa rencontre avec lui eut lieu dans cette dernière localité le vingtième jour du mois lunaire de Ramadan de l’an 1301 de l’Hégire (1883). Aussitôt ses genoux fléchirent et il fit acte d’allégeance. Chaque fibre de son corps vibrait de la conviction qu’il était en présence de celui que DIEU lui avait indiqué.

La prestation du serment d’allégeance par CheikhSerigne Bassirou FALLSerigne Moustapha FALL
Ibra


Serigne Bassirou Mbacké, dans " Minanou Bâkhil Khadim " Les bienfaits de l’Eternel, raconte les propos qu’ils échangèrent alors, en cette circonstance mémorable. Cheikh Ibra Fall dit : " J’ai tout abandonné, tout quitté, renoncé à tout, pour chercher un Maître qui peut m’assurer l’accès au voisinage du Seigneur Si d’aventure je ne le trouverais pas en vie, je chercherai à identifier son mausolée Et là, sur ce lieu sacré, avec une détermination inflexible, je consacrerai le reste de mon existence en dévotion et en actes si méritoires que DIEU m’accordera à coup sûr, le bénéfice
du service que j’aurais accompli à ses côtés si je l’avais trouvé vivant. A présent je fais acte d’allégeance auprès de toi
Je proclame que, de ce bas monde, je ne veux même pas, en biens, l’équivalent du poids d’un cheveu. Mon unique préoccupation est DIEU et ma demeure dans l’Au-delà

A ces propos qui traduisent la profondeur et la sincérité de l’allégeance de Cheikh Ibra, Serigne Touba répondit : " Sache Ô toi Ibrahima Fall que nous avons la même résolution. Mon guide, mon phare est Seydina Mouhammed (P.S.L.).Si d’aventure, je n’avais trouvé sur cette terre rien qui atteste de son existence, comme le Coran, les Hadiths, etc il me suffira de la certitude que le même ciel, les mêmes astres que je vois ont, un jour, surplombé son auguste personne, pour me consacrer à son service. Et j’affirme que, par ce service, j’aurai obtenu l’agrément de DIEU. J’agrée donc ton allégeance, mais à une condition, cependant : tu exécuteras à la lettre tout ce que je te commanderai et tu éviteras soigneusement tout ce que je t’interdirai. Plus rien de ce bas monde ne sera ta préoccupation. Seul DIEU occupera tes pensées et remplira tes intentions. Cela signifie que tu n’as rien à espérer comme biens en cette terre. Pas même un abri pour te procurer de l’ombre, à plus forte raison une maison. Ne pense pas à fonder une famille. La raison est que, si tu veux obtenir la réalisation des vœux que tu as exprimés, tu ne dois plus rien désirer de ce monde périssable. "

Les rapports maître et disciple

Serigne Mor Talla FALL2e Khalife de Cheikh Ibra FALLserigne Ablaye FALL NdarDès que Cheikh Ibra rejoignit le groupe des talibés de Cheikhoul Khadim, la vie de la communauté fut bouleversée. Il témoigna tant de respect, de vénération et de dévouement à Serigne Touba que bientôt tout le monde se conforma à son exemple. Désormais personne n’osa plus regarder le guide dans les yeux ou s’asseoir sur le même niveau que lui. Finies les plaisanteries, les familiarités et autres marques de camaraderie. Un nouveau style de rapports avec la guide était né. La même déférence respectueuse, la même vénération indescriptible, la même confiance aveugle, les mêmes marques d’attachement viscéral dont Seydina Mouhammed (P.S.L.) était entouré par ses compagnons, furent bientôt dévolues à Serigne Touba par son entourage. Telle est la voie de la soumission. D’ailleurs, entre cet entourage et Khadimou Rassoul, il n’y eut plus que des liens de soumission absolue, inconditionnelle, envers un Maître respecté et vénéré. Ses parents et sa famille directe, eux-mêmes, étaient logés à la même enseigne. Voila qui rappelle dans l’Islam l’épisode de Houdaybiya ou le pacte de la pleine satisfaction conclu entre le Prophète et les compagnons en 630 soit l’an huit de l’hégire le Coran relate en ces termes : Dieu a été réellement satisfait des musulmans lorsqu’ils te prêtaient serment sous l’arbre (S48V18). Cheikh Ibra Fall a révélé à ses condisciples la vraie dimension de Khadimou Rassoul. Sa clairvoyance, a permis à la foule de disciples de bénéficier de ses immenses bienfaits. Son attitude allait en effet ressusciter le comportement que DIEU avait dicté aux compagnons et qui fonde en Islam la relation maître-disciple. « Ô vous qui avez cru ! N’élevez pas vos voix au-dessus de la voix du Prophète, et ne haussez pas le ton en lui parlant, comme vous le haussez les uns avec les autres, sinon vos œuvres deviendraient vaines sans que vous vous en rendiez compte. Ceux qui auprès du Messager d’Allah baissent leurs voix sont ceux dont Allah a éprouvé les cœurs pour la piété. Ils auront un pardon et une énorme récompense. Ceux qui auprès du Messager d’Allah baissent leurs voix sont ceux dont Allah a éprouvé les cœurs pour la piété. Ils auront un pardon et une énorme récompense Ceux qui t’appellent à haute voix de derrière les appartements, la plupart d’entre eux ne raisonnent pas. Et s’ils patientaient jusqu’à ce que tu sortes à eux ce serait certes mieux pour eux. Allah cependant, est Absoluteur et Miséricordieux ». (S49 V2 à 5) Il a plu à DIEU d’élever Khadimou Rassoul à un rang très élevé. Ceux qui eurent le bonheur de recevoir de DIEU l’inspiration de lui prêter serment d’allégeance furent bientôt élevés au-dessus de leurs semblables. Ce sont tous ces Cheikhs dont les descendants sont encore aujourd’hui les grands dignitaires de la confrérie des mourides.


Portrait Physique et Moral

Au physique, Cheikh Ibra Fall était d’un teint très noir et avait une abondante chevelure. Il avait un visage toujours serein, qui reflétait une douce paix intérieure. Dans ses yeux illuminés par une douce lumière, se lisait la profonde Serigne Aliou FALL mbaorCherif Assane FALL
termination d’un homme qui avait trouvé le sens de sa vie et qui entendait opiniâtrement se consacrer à la réalisation des objectifs que cela impliquait. Sans être extraordinaire, sa forte stature imposait le respect. Cheikh Ibra Fall était en réalité un homme très soigné de sa personne. Ceux qui l’ont connu ont attesté que si sa vêture n’était pas particulièrement élégante, elle était du moins très propre. La vérité est que Cheikh Ibra était tellement accaparé par son objectif de servir DIEU à travers Cheikhoul Khadim que les questions liées aux beaux vêtements et à l’apparence physique n’ont jamais été sa préoccupation. Très au fait des exigences et des préceptes de l’Islam, il était très propre, de corps et d’esprit. Au travail, Cheikh Ibra était impressionnant : tunique bariolée, ceinturon visé à la taille dégoulinant de sueur et abattant opiniâtrement une tâche que d’aucun croyait impossible. Cheikh Ibra avait une réputation d’extrême sobriété. Il se contentait de très peu de nourriture et était très résistant à la soif, sans préjudice aucun pour son extraordinaire efficacité au travail, pour le service de Serigne Touba.

PORTRAIT MORAL

Quant aux traits moraux de Cheikh Ibra, le survol de son périple à la recherche d’un Maître, révèle une persévérance et une opiniâtreté sans faille. Quand cette lumière intenable de la recherche d’un Maître spirituel jaillit dans son cœur, Mame Cheikh, de contrée en contrée, inlassable se rendait partout où il entendait parler d’un homme de DIEU. Plein de discernement, il savait dès le premier contact savoir que

ceux qu’il rencontrait n’étaient point celui qu’il recherchait. Le discernement notons le est une qualité dont sont doués les sagaces. Homme de conviction, il s’en est remis en tout à Khadimou Rassoul et plus rien d’autre ne peut plus entrer en ligne de compte. Son attachement à son Maître et sa volonté de le servir a vite tourné en ferveur obsessionnelle, à un point tel, que certains en sont venus à considérer qu’il ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. Pour Cheikh Ibra, on ne peut obtenir l’agrément de DIEU qu’en renonçant au repos, aux biens

terrestres, aux douceurs de la vie en famille, etc. Seule la renonciation pour la face de DIEU et la constance dans son service peuvent nous valoir le bonheur au jour de la rétribution, car le monde et ses chimères ne sont que mirages. Ce faisant Cheikh Ibra est un grand soufi. Les honneurs de ce bas monde, l’amour de la renommer, les mondanités, n’avaient aucune prise sur lui. Cheikh Ibra au travail n’avait point le temps pour les futilités ; la psalmodie de la formule sacrée " la illaha illalah " (mention de l’unicité de DIEU) restait son compagnon lors des durs labeurs, mais aussi lors de ses pauses. La fidélité de Cheikh Ibra mérite d’être comptabilisée au nombre de ses vertus morales. En effet durant tout l’exil du Cheikh, Cheikh Ibra n’a cessé d’être aux côtés de sa famille. Le fruit de l’ensemble de ses récoltes et de ses tractations commerciales allait à l’entretien de la famille. Il rendait le plus souvent visite à Mame Thierno Birahim Mbacké à qui le Cheikh avait confié la famille et s’assurait toujours que les greniers n’étaient pas vides. Cheikh Ibra était aussi un champion quand il fallait collecter des fonds pour la réalisation des grands projet du Maître tel que la construction de la grande mosquée de TOUBA ; à lui seul, pendant la phase de collecte des fonds, il a réuni plus de 800 000 F à cette époque. Pour lui les biens de ce bas monde son futiles et périssables et ne doivent avoir d’autre objet que la recherche de l’agrément de DIEU en les mettant au service de son maître sous forme de dons pieux. Sa sincérité est comparable à celle du véridique Aboubacar (agrément de Dieu sur lui). En aucun instant il n’a douté. Il n’a jamais douté que le Cheikh sortirait victorieux de sa confrontation contre l’ennemi numéro 1 de l’islam, Satan en l’occurrence. Il ne s’était jamais douté qu’il reviendrait de l’exil malgré les rumeurs qu’on faisait circuler sur sa disparition. C’est Cheikh Ibra Fall qui a révélé aux hommes la vraie dimension de Khadimou Rassoul. Sans sa clairvoyance, personne n’aurait bénéficié de ses immenses bienfaits. Voilà pourquoi il été appelé LAMP FALL, lui qui est cette lampe, ce phare, qui a éclairé la ruée des hommes vers leur Maître. De là lui vient également son sobriquet BABOUL MOURIDINA. En effet, n’a-t-il pas été la porte d’accès vers les bienfaits du fondateur de la Mouridiyyah ?
Tous ceux qui l’ont connu sont unanimes à lui reconnaître une sobriété en parole. C’est ainsi que chaque fois qu’il s’adressait à une assistance ou à des individualités c’est pour donner des leçons imbues de sagesse. Des propos succincts mais dont la valeur pédagogique est unanimement reconnue. Ainsi, après la disparition du Maître, Cheikh Ibra Fall a expliqué aux membres de la communauté que personne ne pouvait corrompre la pureté du legs de Serigne Touba. Il a plutôt mis en garde les talibés contre les dérives qui risqueraient plutôt de les exclure de fait de ce cercle béni. Pour se faire comprendre, il utilisait une image qu’on peut ainsi ramasser : " Le temps viendra où les gens évolueront de façon totalement marginale par rapport à la doctrine de Cheikh Ahmadou Bamba en se prévalant cependant de l’aval et de la force de sa communauté. Mais qu’ils prennent garde car, telle une poule, le mouridisme s’ébrouera souvent. Alors il en tombera lamentablement tous les corps qui lui sont étrangers. Et malheur à ceux-là " Des directives de Serigne Touba, disait-il, il n’en restait que deux, incompressibles et sacrées, de sorte que le mouride doit tout sacrifier pour s’y conformer. Il s’agit du Grand Magal et de la Grande Mosquée. " S’agissant de ces deux sortes de ndigël mobilisez-vous sans réserve. Faites ce que vous pouvez et tentez l’impossible ! " Mais, à propos de toute autre chose, il invitait les membres de la communauté à une analyse logique des choses pour discerner ce qu’on doit en accomplir sans trahir sa foi.

Entièrement pris par le service de Serigne Touba et accaparé par le démentiel rythme de travail qu’il s’était imposé, Cheikh Ibra Fall en arriva bientôt à donner à son entourage l’impression qu’il n’avait plus de temps à consacrer à rien d’autres. Evidemment, pour expliquer un tel comportement, certains commentaires ne tardèrent pas à mettre en doute la maîtrise des sciences religieuses et la connaissance du

coran dont on le créditait. La cinglante réponse qu’il apporta à la superbe de ces " savants " qui dénigraient ses pratiques, fut la composition de Jazbul Mouride, un riche traité de Taçawwûf ou d’élévation spirituelle et morale. Que pouvons nous retenir par exemple de cet ouvrage ? Extrait de Jazbul Mouride ou l’attirance des mourides vers le service des guides spirituels


PAROLES ET ENSEIGNEMENTSSerigne Abdou Sakor FALL,Serignr Mbacke FALL

Extrait 1 - Celui qui parmi vous a une bonne intention n’a qu’à agir sinon son intention serait comparable à un nuage sans pluie, car si vous n’avez pas la chance de voir la Kâba la mosquée devrait vous suffire. Il y’a des gens qui se sont détournés des Saints donc des avantages de DIEU dont ceux ci sont dépositaire et se sont consacrés à l’acquisition des biens que sont les champs et les animaux par amour des plaisirs d’ici bas. Ceux là se sont détournés de la vérité, de la balance des faits du jour dernier et sont occupés à satisfaire les besoins de leur ventre, ce qui ne représente aucune utilité ni au moment où l’Ange extrait l’âme, ni au moment de l’enterrement, ni le jour de la résurrection au sujet duquel DIEU nous prévient dans ce verset :"Le jour où la richesse et la progéniture ne serviront en rien, où seul sera sauvé celui qui viendra avec un coeur pure"

Extrait 2 - Préparer vous à effectuer le voyage à la recherche d’un CHEIKH afin de vous accrocher à la corde qui mène au droit chemin, car si vous ne voulez pas vous absenter de vos maisons, soyez sûrs qu’un jour vous en sortirez pour rejoindre vos tombes. Souvenez vous toujours de ce verset du coran qui dit : "Ont trouvé le chemin du Salut ceux qui craignent DIEU, qui croient au mystère divin qui s’acquittent de leur prière et qui dépensent dans la voie de DIEU des dons qu’ils détiennent de lui"

Extrait 3 - Ô musulmans ne soyez pas comme les chefs temporels, les bédouins incrédules ou ceux qui ne s’occupent que de commerce et méditez les paroles divines suivantes : "Un musulman peut il être comme un pervers ? Non ils ne sont pas pareils" "le meilleur d’entre vous, pour DIEU est celui qui le craint le plus" Seriez-vous comme les associateurs qui courent derrière l’argent toute leur vie, depuis leur naissance jusqu’à leur mort et qui marient filles après filles ? Ils n’auront que regret si une calamité ou un animal féroce les leur arrache ...

Extrait 4 - Le salut du mouride réside dans les six actions suivantes : La foi, l’optimisme, le dynamisme dans le dévouement, la dépense (sacrifice), l’humilité, le respect des recommandations du CHEIKH. si tu respectes ces conseils tu attireras les coeurs vers toi. Ajoute à cela ces conseils supplémentaires :
Ne te plains jamais de ton infortune et respecte scrupuleusement ce que ton CHEIKH t’a choisi qu’il s’agisse de ce qui est manifeste ou de ce qui est caché.
En d’autres termes il faut consacrer trois choses dans l’action de DIEU : ta force, ta richesse et ton intelligence, cela t’assurera l’ascension vers DIEU comme le mentionne ce verset "je n’ai crée les Djinns et les hommes que pour qu’ils m’adorent"
Toi le musulmans qui sème (qui investit) dans la voie de DIEU, ne confonds pas la terre ardue et la plaine, la mer et l’abreuvoir, et ne confonds pas les sources d’eau et les puits ; celui qui échangera la vie éternelle contre la vie d’ici bas n’aura que regret car DIEU rappel dans ce verset " Que l’au-delà est meilleur et plus durable ".

Extrait 5 - Il est recommandé à tout musulman :
de veiller au lien de parenté car comme mentionné dans un hadith cela procure la santé et ôte du corps certains maux
de ne pas médire des parents et de les aider aussi bien dans leur affaire qui touchent à la vie qu’à celle qui touchent l’adoration de DIEU car comme l’enseigne ce verset " Les musulmans sont des frères installez la paix entre vous et craignez DIEU peut être bénéficierez-vous de sa grâce ". Le musulman doit aussi respecter ses voisins, faire du bien à leur égard, éviter de les injurier ou de faire des actions blâmables à leur endroit ; il doit éviter de les médire, de les calomnier, de les déranger ou d’être jaloux des dons que DIEU leur à accorder. Il doit aussi les aider s’ils sont dans le besoin qu’il s’agisse d’aumône ou d’aide dans la réparation de leur maison ; il doit leur ouvrir sa porte chaque fois qu’ils en expriment le désir et bien les accueillir s’ils viennent causer ; il doit les conseiller et par delà eux conseiller tous les autres croyants car le conseil vaut pour les gens pieux plus que la guerre sainte (jihad). Le musulman est tenu d’être généreux envers les pauvres et les orphelins (...) ; Il doit avoir de la compassion pour les esclaves de la même façon qu’il éprouve ce sentiment pour ses femmes et enfants ; Il s’occupera d’eux et les protégera en se référant aux paroles suivantes du Prophète : "Vous tous vous êtes des bergers et chaque berger devra répondre de son troupeau"

GENEALOGIE


Sur la naissance de Cheikh Ibrahima Fall, la thèse qui réunit la plus grande unanimité des témoignages situe l’événement vers 1855, dans la contrée délimitée par Ndiaby Fall et Wakhy Fall (actuel Département de Kébémer). De sa mère Sokhna Seynabou NDIAYE, l’imaginaire populaire a gardé un riche et pieux souvenir.
Son père, Serigne Ahmadou Rokhaya Fall, est descendant de la famille de
l’aristocratie princière. De par son ascendance Cheikh Ibra Fall appartient à une lignée princière qui pourrait émettre des prétentions quant aux privilèges et aux honneurs mondains qui s’attachaient, à l’époque, à l’exercice du pouvoir traditionnel.

SOURCE: Hisbou Tarkhiya-www.htcom.sn