Les petites filles de Serigne Touba donnent un exemple de civisme

"On est mieux servi que par soi même" l' adage trouve toute sa pertinence dans la décision prise par les petites filles de Serigne Touba, de se regrouper au sein du mouvement apolitique " Kanzoul Mouhtadina" pour prendre à bras le corps les problèmes relatifs à l' insalubrité qui règne, de manière chronique, au niveau de la ville sainte, à l' instar de la plupart des grandes agglomérations du sénégal ( en attendant de se doter des moyens d' aller plus loin avec d'ambitieux programmes de haute portée sociale) On sait que, sans aspirer à un statut autre que celui, équitable et revalorisant, réservé par l' Islam,les femmes de Touba sont des battantes à l' avant garde de tous les combats en faveur du développement économique de leur contrée et de l'épanouissement de ses habitants. Marchant sur les traces de Mame Diarra BOUSSO,elles sont toujours en première ligne quand un Ndigël se lève pour une quelconque initiative dans l' intérêt de la communauté. De la construction de la grande mosquée de Touba aux travaux champêtres de Khélcom et j' en passe.

Après avoir obtenu donc l'onction de serigne Saliou Mbacke(y.y.té wèr) et rendu une visite de courtoisie et d' information, derriere Sokhna Astou MBACKE " Borom Deurbi ", la présidente du mouvement, à pratiquement tous les dignitaires de Touba qui, a l'unanimité, ont exprimé leur satisfaction et assuré de leur soutien indéfectible aux initiatrices du mouvement, elles sont organiser une conférence, ou un brillant exposé a été fait par l' Islamologue Cheikh Moctar KA sur le thème: "femme, Islam et développement". Une opportunité saisie pour sensibiliser les populations aussi sur le rôle de la propreté dans la prévention des maladies et partant de son incidence dans tout processus de développement économique et social . C'est ainsi que, sans tambour ni trompettes, elles ont retenu le 1° novembre pour débuter la première opération de nettoiement au nom du mouvement " Kenzoul Mouhtadine" sur toute l' étendue de la ville jusqu'aux quartiers périphériques les plus reculés. Avec des moyens modestes,sans commune mesure avec ceux déployés pour l' opération initiée par le mouvement " Beugue Touba" à l'occasion de laquelle elles étaient elles-mêmes mobilisées pour en assuré le succès, elles ont obtenu un résultat pour le moins spectaculaire et le plus extraordinaire c'est qu' une opération de même envergure encore plus efficace sera réitérée inchalla, non pas une fois par an seulement, mais chaque deux mois et toujours à moindre coût. Il est certes vrai que le fait que ces femmes soient presque toutes actives, depuis plusieurs années,dans quelque association, Dahira ou GIE disséminés sur tout le territoire communautaire, a rendu la tache beaucoup plus facile. Il a suffit en effet, au niveau de chaque quartier, que ces petites entités, organisées en comités pour la circonstance, procèdent d'abord au nettoiement de leur environnement immédiat avant d'aller aider les autres. Par la suite des camions de ramassages passent pour enlever les ordures et le tour est joué.

L 'aide substantielle de Serigne Makhtar DIAKHTE, président du conseil rural, qui n' a ménagé aucun effort pour la réussite de l'opération mais aussi celle de Mme Awa DIOP présidente des femmes du PDS et de Maîmouna SOURANG NDIR ministre du cadre de vie et des loisirs, qui ont chacun apporté un important lot de matériel et promu de doter le mouvement de moyens adéquats et une assistance technique de haut niveau, sont à saluer.

Le ton est donc donné, ces Mbacke-Mbacke viennent de prouver, avec la manière, que Touba leur appartient à elle aussi et qu' elles y ont donc un rôle à jouer et ne comptent plus tout attendre de Serigne Saliou( y.y té wër) ou du conseil rural qui ne peuvent ni ne doivent supporter, seuls, toutes les charges liées à la gestion d'une métropole aussi grande que Touba. Je voudrais déplorer, au passage, l'attitude de certains habitants de cette ville, parmi lesquels, il faut oser le dire tout haut, beaucoup de commerçants, d'artisans et d' autres opérateurs économiques, uniquement mus par des intérêts égoïstes. Ils s' enrichissent ici en peu de temps, puisque' il ne payent aucune forme de taxe ou redevance, et en retour font rien ou font peu pour la cité, alors qu' ils produisent plus d' ordures, se font nettoyer la voiture ou construire la villa avec l'eau payée par le Khalif etc, et qui plus est, ce sont eux généralement qui étranglent la population en spéculant à la hausse sur le prix le produits de première nécessité et pas seulement, généralement périmés ou de mauvaise qualité tels que le pain... Il y a lieu de suggérer aux autorités locales, d' étudier les modalités pour l'instauration d' un impôt sur les grosses fortunes à employer tout ou en partie pour une forme d'aide à définir en faveur des plus démunis de la population autochtone.Par exemple pour leur payer l'eau qui ne sera alors plus gratuite pour ceux qui ont les moyens de la payer
Je voudrais aussi me permettre d' attirer l'attention ( Je m'en excuse profondément) sur l'urgente nécessité d'envisager la fermeture du cimetière qui ne répond plus, du faite de sa saturation, aux normes d'hygiène en la matière. Devraient également faire l'objet d'interdiction, outre les fosses dites"perdues", le déversement des eaux usées directement sur la voie publique, ou à travers des orifices pratiqués dans les murs des toilettes. Car on peut affirmer avec certitude que la présence endémique du choléra dans notre zone soit liée à ces pratiques d'un autre âge.


Serigne Fallou FALL
fils de serigne aliou fall mbaor

http://serigne-fallou-fall.blogspot.com