Altro che "vendeurs à la sauvettes" : d´ industrieux Mourides

Le site WEB que je suis en train de construire absorbe pratiquement tout mon temps. Cela explique mon absence de réaction au "documentaire" calomnieux du reporter,au professionnalisme douteux, de la chaine de télévision M6.

Cela démontre simplement que les occidentaux en général, les français en particulier, ne se départirons jamais de leur comportement qui fut à l'origine de la traite negrière et de l’élimination (ou tentative d'élimination) systématique de tous les grands résistants africains à leur diabolique entreprise de domination culturelle, religieuse et socio économique avec son corollaire de destruction et de souffrance . « L’histoire se répète » avait dit l’un d'eux, N. machiavel en l’occurrence. Elle est en effet en train de se répéter sous nos yeux en opérant sa mue. Qu’elle soit virtuelle aujour d'hui n’y change rien dans le fond, ni de leur ni côté ni du notre non plus. Ils sont certes les héritiers spirituels de Benjamin Disraeli, de Léon Gambetta, de jules ferry. . , mais auront à croiser le fer avec les non moins dignes héritiers de Cheikh Ahmadou Bamba, de El hadji Malik SY, de Cheikhou Oumar foutyou TALL, de Lat Dior, de Maba Diakhou BA et de Saer Maty etc., plus motives et détermines que jamais, à leur barrer la route comme cela a été fait au cours des siècles.

Pour combler donc cette lacune je publie les réactions,largement suffusantes d'ailleurs, d’Atou DIAGNE et de Serigne Aziz MBACKE qui mettent à nu le cynisme et la malhonnête de ces idéologues du mal et leurs esclaves Sénégalais (dont une partie de la société civile, beaucoup de journalistes et même des « chefs religieux » et autres prédicateurs sataniques .

Serigne Fallou FALL Mbaor

visitez le site de hisbou tarkhiya

Le 13 janvier 2002, l’émission « Le Capital » sur M6 diffusait un reportage intitulé « L’or des marabouts » en 27 mn, que d’ailleurs nous vous permettrons de visionner car existant dans notre banque d’archives. (Une motion de remerciement à l’endroit de la Direction de l’Ingénierie Documentaire de l’Institut International d’Etudes et de Recherches sur le Mouridisme-IIERM)

En examinant la fiche pédagogique, on s’aperçoit que « L’Or des marabouts », perçu déjà sous l’angle du Mouridisme en tant que multinationale, s’inscrit dans une approche de l’économie informelle dans les pays en développement, dans laquelle on veut démontrer comment la débrouillardise côtoie la solidarité.

On peut lire également dans la fiche une volonté d’observer et un mode de vie des africains (conditions matérielles d’existence, échelle de valeurs ). Enfin, la fiche nous permet de cerner l’actualité de la thèse de Weber (rôle des valeurs dans le développement).

Le journaliste a voulu simplement utiliser le Mouridisme comme support de cours pour satisfaire l’approche de la Banque Mondiale sur l’économie informelle dans les pays en développement. Comme tout bon freelance, le support peut permettre à un européen de bien comprendre les effets de l’ouverture internationale et la mondialisation que l’on enseigne dans les cours sur « l’insertion dans les échanges » et le cours enseigné sur « l’influence des valeurs ». Voir Bruno Lautier (l’économie informelle dans le tiers monde – édition La découverte 1994).

Mais du côté du Mouridisme, les maladresses du journaliste causent un préjudice sans commune mesure avec la tendance à éliminer, la dimension religieuse qui est fondamentale et la dichotomie à faire entre fortune et travail.

Revoyez le paradoxe sur une multinationale ayant comme source de financement des vendeurs à la sauvette. Plutôt le Mouridisme caracole au sommet de l’agriculture au Sénégal ; les Mourides bousculent les pêcheurs dans leurs fiefs d’origine ; ils font preuve d’un dynamisme pareil dans le secteur de l’élevage. Plutôt, ils ont ôté la prééminence aux libano syriens, ils sont maîtres du tertiaire au Sénégal. Et aujourd’hui, ils font leurs humanités dans le secteur industriel dans lequel un avenir très radieux leur est réservé. Ils étaient hier les pionniers de la conquête des terres neuves, mais aujourd’hui, ils sont les pionniers de la conquête de l’industrie au Sénégal.

Ce sont les vendeurs à la sauvette qui retiennent votre attention sous la Tour Eiffel, mais les mourides occupent une position de choix dans l’immobilier et le Rent aux Etats Unis, ils sont de grands propriétaires en France, de grands exportateurs de produits locaux qui leur permettent de détourner leurs compatriotes à côté des marchés chinois partout dans le monde. Et même si c’était une multinationale, vous devriez ajouter à ce panel les salons qui foisonnent à travers les 52 états et au pays de Sarah Paline ; les taxis à l’étranger et les magasins du down town où ils sont confortablement assis en activité avec leurs écritures « TOUBA » plutôt que, comme vous dites, de détaler comme des lapins.

Plutôt savoir qu’il n’y a pas de sot métier pour le mouride, il peut vendre des sacs vides, des bouteilles vides en verre, des emballages recyclables, il peut être un grand brocanteur « pàkk lambaay , pàkk Pikine, pàkk Dalifort et pàkk yépp (tous les autres pàkk) » jusqu’au carrefour de Diaobé. Mais il peut être subtilement parmi les big boss du pétrole dans la sous région et dans le monde.

Les mourides sont connus dans le café, dans l’importation du riz et autres produits, ils peuvent être les plus grands clients du transport aérien, parce qu’étant de grands acteurs du monde du business et des entrepreneurs les plus futés ; et des chefs d’entreprises des technologies de pointe, ils sont également des audacieux des produits miniers : or, diamant, argent et autres et ce, partout dans le monde.

Rappelez- vous de Djily Mbaye, de Ndiouga Kébé et de leurs confrères qui sont encore vivants ; ils ont fait Freetown, Séfadou en Guinée, ils ont fait le Congo. Aujourd’hui leurs héritiers ont de grandes plantations en Cote d’Ivoire et de grands biens au Maroc.

Plutôt, laissez moi rire quand on parle de vendeurs à la sauvette et de drogue destinée à des européens qui vivent intensément une crise des valeurs, une crise culturelle et morale et qui ont besoin aujourd’hui de religion comme l’exemple du Mouridisme qui est une nourriture devant le chagrin et la détresse dus à la criminalité, à la sexualité, au chômage des populations…

Plutôt, faire découvrir dans votre magazine « Enquête exclusive » une émission sur l’islam, deuxième religion de la République ; mais aussi avec la crise de la religion chrétienne, bientôt l’islam en tant que première religion de la république française.

Et pour cela, se rapprocher du haut conseil à l’intégration qui a fait un excellent travail sur l’Islam dans la République. Enfin, il faut plutôt comprendre que le Mouridisme n’est ni une secte, ni une confrérie, il est plutôt une réhabilitation de la voie qu’avait tracée le Prophète et ses compagnons, que son fondateur a déblayé le plus proprement avant d’annoncer ceci « tout pèlerin qui désire partir peut venir, voici la voie réhabilitée ». C’est mieux que de s’attarder sur des scènes de diversion et de divertissement et de dérives qui peuvent ne servir qu’à leurs auteurs et n’engagent en rien le Mouridisme.

Plutôt savoir que la capitale du Mouridisme, TOUBA, fait partie des espaces autonomes qui gèrent les fonctions plurielles : ville pèlerinage, ville religieuse, centre spirituel, ville universitaire, ville de cure et qui reçoit 2 à 3 millions de pèlerins chaque année.

Et, à la place du terme bourgade que vous utilisez, sachez que vous êtes en face de la deuxième ville du Sénégal et la main de l’Etat ne suffit pas. Mais récemment la main du Khalife vient de renforcer la prise en charge du besoin social avec 20 à 30 millions d’euros pour les travaux de voirie et des infrastructures.

Plutôt, au-delà de tout cela, cette ascension est motivée par l’éducation dans le travail. Un travail sanctifiant qui assure au mouride le Salut ici bas et le Salut dans l’au-delà.

Plutôt, il faut comprendre que le Mouridisme est une Voie de la prière et du travail. Il a donc bien assimilé les enseignements du Prophète (Paix et Salut sur Lui) qui dit : « travaille comme si tu ne devais jamais mourir et prie Dieu comme si tu devais mourir demain ».

Pour la préparation de l’émission « Capital » qui me semble aujourd’hui censurée, Gilles Delboss m’avait interviewé, mais son approche matérialiste du Mouridisme qu’il avait assimilé à une multinationale, avait buté dans l’exploitation de mes réponses qui expliquaient tout dans la dimension religieuse du Mouridisme. Cette interview gênait de beaucoup l’orientation de son travail.

J’ai noté dans la première diffusion de l’émission la notion de fortune sans frontière, et en le conciliant avec le titre de l’émission « Capital », c’est normal que son épilogue soit l’esprit d’une multinationale, ou d’ailleurs, la direction du recensement et de la statistique donnerait plus de lumières sur ce que représentent les mourides de la diaspora par rapport au reste de notre communauté.

7 ans après, précisément le 24 mai 2009, on persiste sur M6 en diffusant à nouveau dans le magazine intitulé « enquête exclusive » « Le mouridisme une multinationale de vendeurs à la sauvette. »

En vérité, rien n’a changé, c’est la même émission que Capital, c’est la même perspective, la même orientation, et là, c’est vraiment navrant. Je vais simplement vous permettre de regarder l’interview que j’avais accordée à M6 et vous demander de lui donner une place dans le forum.

Le temps me manque pour comprendre ce genre de reportage quand ces maladresses dénaturent le statut du Mouridisme. Mais quel que soit l’angle où on se trouve, ces journalistes peuvent envahir davantage cette arène du Mouridisme qui ne laisse personne indifférent, et qui est une voie à découvrir et un sujet d’actualité