Cheikh Ibrahima FALL LAMPE BABOUL MOURIDINA

Cheikh Ibra Fall, grand érudit qui maîtrisait à fond le Coran et les Sciences connexes, a été habité par la soif ardente de trouver qui le ferait accéder à DIEU. Au vu de sa dimension spirituelle élevée, il ne pouvait avoir comme guide, qu’un Maître au rang exceptionnellement élevé auprès de DIEU. Voilà la raison pour laquelle les recherches de Cheikh Ibra Fall pour trouver un Maître ont été longues et difficiles. Ainsi, Cheikh Ibra Fall, a très tôt concentré son énergie dans la recherche de celui qui pouvait lui donner l’opportunité de se réaliser en donnant corps à l’objectif de sa vie : gagner l’agrément de DIEU à travers le service rendu au Maître qu’Il lui a choisi. Un rêve prémonitoire lui signala que ce maître est sur terre et lui donna instruction d’aller à sa recherche : "Une nuit alors qu’il dormait fut secoué en ses termes : "Ibra FALL va à la recherche de ton Maître Serigne Bamba" Et cette injonction lui sera répétée par trois fois’’ Sa quêteopiniâtre le mena à Taïba Ndakhar où résidait un grand savant, Serigne Taïba Ndakhar et à Mbacké Kadior. Sa rencontre avec lui eut lieu dans cette dernière localité le vingtième jour du mois lunaire de Ramadan de l’an 1301 de l’Hégire (1883). Aussitôt ses genoux fléchirent et il fit acte d’allégeance. Chaque fibre de son corps vibrait de la conviction qu’il était en présence de celui que DIEU lui avait indiqué.

La prestation du serment d’allégeance par CheikhSerigne Bassirou FALLSerigne Moustapha FALL
Ibra


Serigne Bassirou Mbacké, dans " Minanou Bâkhil Khadim " Les bienfaits de l’Eternel, raconte les propos qu’ils échangèrent alors, en cette circonstance mémorable. Cheikh Ibra Fall dit : " J’ai tout abandonné, tout quitté, renoncé à tout, pour chercher un Maître qui peut m’assurer l’accès au voisinage du Seigneur Si d’aventure je ne le trouverais pas en vie, je chercherai à identifier son mausolée Et là, sur ce lieu sacré, avec une détermination inflexible, je consacrerai le reste de mon existence en dévotion et en actes si méritoires que DIEU m’accordera à coup sûr, le bénéfice
du service que j’aurais accompli à ses côtés si je l’avais trouvé vivant. A présent je fais acte d’allégeance auprès de toi
Je proclame que, de ce bas monde, je ne veux même pas, en biens, l’équivalent du poids d’un cheveu. Mon unique préoccupation est DIEU et ma demeure dans l’Au-delà

A ces propos qui traduisent la profondeur et la sincérité de l’allégeance de Cheikh Ibra, Serigne Touba répondit : " Sache Ô toi Ibrahima Fall que nous avons la même résolution. Mon guide, mon phare est Seydina Mouhammed (P.S.L.).Si d’aventure, je n’avais trouvé sur cette terre rien qui atteste de son existence, comme le Coran, les Hadiths, etc il me suffira de la certitude que le même ciel, les mêmes astres que je vois ont, un jour, surplombé son auguste personne, pour me consacrer à son service. Et j’affirme que, par ce service, j’aurai obtenu l’agrément de DIEU. J’agrée donc ton allégeance, mais à une condition, cependant : tu exécuteras à la lettre tout ce que je te commanderai et tu éviteras soigneusement tout ce que je t’interdirai. Plus rien de ce bas monde ne sera ta préoccupation. Seul DIEU occupera tes pensées et remplira tes intentions. Cela signifie que tu n’as rien à espérer comme biens en cette terre. Pas même un abri pour te procurer de l’ombre, à plus forte raison une maison. Ne pense pas à fonder une famille. La raison est que, si tu veux obtenir la réalisation des vœux que tu as exprimés, tu ne dois plus rien désirer de ce monde périssable. "

Les rapports maître et disciple

Serigne Mor Talla FALL2e Khalife de Cheikh Ibra FALLserigne Ablaye FALL NdarDès que Cheikh Ibra rejoignit le groupe des talibés de Cheikhoul Khadim, la vie de la communauté fut bouleversée. Il témoigna tant de respect, de vénération et de dévouement à Serigne Touba que bientôt tout le monde se conforma à son exemple. Désormais personne n’osa plus regarder le guide dans les yeux ou s’asseoir sur le même niveau que lui. Finies les plaisanteries, les familiarités et autres marques de camaraderie. Un nouveau style de rapports avec la guide était né. La même déférence respectueuse, la même vénération indescriptible, la même confiance aveugle, les mêmes marques d’attachement viscéral dont Seydina Mouhammed (P.S.L.) était entouré par ses compagnons, furent bientôt dévolues à Serigne Touba par son entourage. Telle est la voie de la soumission. D’ailleurs, entre cet entourage et Khadimou Rassoul, il n’y eut plus que des liens de soumission absolue, inconditionnelle, envers un Maître respecté et vénéré. Ses parents et sa famille directe, eux-mêmes, étaient logés à la même enseigne. Voila qui rappelle dans l’Islam l’épisode de Houdaybiya ou le pacte de la pleine satisfaction conclu entre le Prophète et les compagnons en 630 soit l’an huit de l’hégire le Coran relate en ces termes : Dieu a été réellement satisfait des musulmans lorsqu’ils te prêtaient serment sous l’arbre (S48V18). Cheikh Ibra Fall a révélé à ses condisciples la vraie dimension de Khadimou Rassoul. Sa clairvoyance, a permis à la foule de disciples de bénéficier de ses immenses bienfaits. Son attitude allait en effet ressusciter le comportement que DIEU avait dicté aux compagnons et qui fonde en Islam la relation maître-disciple. « Ô vous qui avez cru ! N’élevez pas vos voix au-dessus de la voix du Prophète, et ne haussez pas le ton en lui parlant, comme vous le haussez les uns avec les autres, sinon vos œuvres deviendraient vaines sans que vous vous en rendiez compte. Ceux qui auprès du Messager d’Allah baissent leurs voix sont ceux dont Allah a éprouvé les cœurs pour la piété. Ils auront un pardon et une énorme récompense. Ceux qui auprès du Messager d’Allah baissent leurs voix sont ceux dont Allah a éprouvé les cœurs pour la piété. Ils auront un pardon et une énorme récompense Ceux qui t’appellent à haute voix de derrière les appartements, la plupart d’entre eux ne raisonnent pas. Et s’ils patientaient jusqu’à ce que tu sortes à eux ce serait certes mieux pour eux. Allah cependant, est Absoluteur et Miséricordieux ». (S49 V2 à 5) Il a plu à DIEU d’élever Khadimou Rassoul à un rang très élevé. Ceux qui eurent le bonheur de recevoir de DIEU l’inspiration de lui prêter serment d’allégeance furent bientôt élevés au-dessus de leurs semblables. Ce sont tous ces Cheikhs dont les descendants sont encore aujourd’hui les grands dignitaires de la confrérie des mourides.


Portrait Physique et Moral

Au physique, Cheikh Ibra Fall était d’un teint très noir et avait une abondante chevelure. Il avait un visage toujours serein, qui reflétait une douce paix intérieure. Dans ses yeux illuminés par une douce lumière, se lisait la profonde Serigne Aliou FALL mbaorCherif Assane FALL
termination d’un homme qui avait trouvé le sens de sa vie et qui entendait opiniâtrement se consacrer à la réalisation des objectifs que cela impliquait. Sans être extraordinaire, sa forte stature imposait le respect. Cheikh Ibra Fall était en réalité un homme très soigné de sa personne. Ceux qui l’ont connu ont attesté que si sa vêture n’était pas particulièrement élégante, elle était du moins très propre. La vérité est que Cheikh Ibra était tellement accaparé par son objectif de servir DIEU à travers Cheikhoul Khadim que les questions liées aux beaux vêtements et à l’apparence physique n’ont jamais été sa préoccupation. Très au fait des exigences et des préceptes de l’Islam, il était très propre, de corps et d’esprit. Au travail, Cheikh Ibra était impressionnant : tunique bariolée, ceinturon visé à la taille dégoulinant de sueur et abattant opiniâtrement une tâche que d’aucun croyait impossible. Cheikh Ibra avait une réputation d’extrême sobriété. Il se contentait de très peu de nourriture et était très résistant à la soif, sans préjudice aucun pour son extraordinaire efficacité au travail, pour le service de Serigne Touba.

PORTRAIT MORAL

Quant aux traits moraux de Cheikh Ibra, le survol de son périple à la recherche d’un Maître, révèle une persévérance et une opiniâtreté sans faille. Quand cette lumière intenable de la recherche d’un Maître spirituel jaillit dans son cœur, Mame Cheikh, de contrée en contrée, inlassable se rendait partout où il entendait parler d’un homme de DIEU. Plein de discernement, il savait dès le premier contact savoir que

ceux qu’il rencontrait n’étaient point celui qu’il recherchait. Le discernement notons le est une qualité dont sont doués les sagaces. Homme de conviction, il s’en est remis en tout à Khadimou Rassoul et plus rien d’autre ne peut plus entrer en ligne de compte. Son attachement à son Maître et sa volonté de le servir a vite tourné en ferveur obsessionnelle, à un point tel, que certains en sont venus à considérer qu’il ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales. Pour Cheikh Ibra, on ne peut obtenir l’agrément de DIEU qu’en renonçant au repos, aux biens

terrestres, aux douceurs de la vie en famille, etc. Seule la renonciation pour la face de DIEU et la constance dans son service peuvent nous valoir le bonheur au jour de la rétribution, car le monde et ses chimères ne sont que mirages. Ce faisant Cheikh Ibra est un grand soufi. Les honneurs de ce bas monde, l’amour de la renommer, les mondanités, n’avaient aucune prise sur lui. Cheikh Ibra au travail n’avait point le temps pour les futilités ; la psalmodie de la formule sacrée " la illaha illalah " (mention de l’unicité de DIEU) restait son compagnon lors des durs labeurs, mais aussi lors de ses pauses. La fidélité de Cheikh Ibra mérite d’être comptabilisée au nombre de ses vertus morales. En effet durant tout l’exil du Cheikh, Cheikh Ibra n’a cessé d’être aux côtés de sa famille. Le fruit de l’ensemble de ses récoltes et de ses tractations commerciales allait à l’entretien de la famille. Il rendait le plus souvent visite à Mame Thierno Birahim Mbacké à qui le Cheikh avait confié la famille et s’assurait toujours que les greniers n’étaient pas vides. Cheikh Ibra était aussi un champion quand il fallait collecter des fonds pour la réalisation des grands projet du Maître tel que la construction de la grande mosquée de TOUBA ; à lui seul, pendant la phase de collecte des fonds, il a réuni plus de 800 000 F à cette époque. Pour lui les biens de ce bas monde son futiles et périssables et ne doivent avoir d’autre objet que la recherche de l’agrément de DIEU en les mettant au service de son maître sous forme de dons pieux. Sa sincérité est comparable à celle du véridique Aboubacar (agrément de Dieu sur lui). En aucun instant il n’a douté. Il n’a jamais douté que le Cheikh sortirait victorieux de sa confrontation contre l’ennemi numéro 1 de l’islam, Satan en l’occurrence. Il ne s’était jamais douté qu’il reviendrait de l’exil malgré les rumeurs qu’on faisait circuler sur sa disparition. C’est Cheikh Ibra Fall qui a révélé aux hommes la vraie dimension de Khadimou Rassoul. Sans sa clairvoyance, personne n’aurait bénéficié de ses immenses bienfaits. Voilà pourquoi il été appelé LAMP FALL, lui qui est cette lampe, ce phare, qui a éclairé la ruée des hommes vers leur Maître. De là lui vient également son sobriquet BABOUL MOURIDINA. En effet, n’a-t-il pas été la porte d’accès vers les bienfaits du fondateur de la Mouridiyyah ?
Tous ceux qui l’ont connu sont unanimes à lui reconnaître une sobriété en parole. C’est ainsi que chaque fois qu’il s’adressait à une assistance ou à des individualités c’est pour donner des leçons imbues de sagesse. Des propos succincts mais dont la valeur pédagogique est unanimement reconnue. Ainsi, après la disparition du Maître, Cheikh Ibra Fall a expliqué aux membres de la communauté que personne ne pouvait corrompre la pureté du legs de Serigne Touba. Il a plutôt mis en garde les talibés contre les dérives qui risqueraient plutôt de les exclure de fait de ce cercle béni. Pour se faire comprendre, il utilisait une image qu’on peut ainsi ramasser : " Le temps viendra où les gens évolueront de façon totalement marginale par rapport à la doctrine de Cheikh Ahmadou Bamba en se prévalant cependant de l’aval et de la force de sa communauté. Mais qu’ils prennent garde car, telle une poule, le mouridisme s’ébrouera souvent. Alors il en tombera lamentablement tous les corps qui lui sont étrangers. Et malheur à ceux-là " Des directives de Serigne Touba, disait-il, il n’en restait que deux, incompressibles et sacrées, de sorte que le mouride doit tout sacrifier pour s’y conformer. Il s’agit du Grand Magal et de la Grande Mosquée. " S’agissant de ces deux sortes de ndigël mobilisez-vous sans réserve. Faites ce que vous pouvez et tentez l’impossible ! " Mais, à propos de toute autre chose, il invitait les membres de la communauté à une analyse logique des choses pour discerner ce qu’on doit en accomplir sans trahir sa foi.

Entièrement pris par le service de Serigne Touba et accaparé par le démentiel rythme de travail qu’il s’était imposé, Cheikh Ibra Fall en arriva bientôt à donner à son entourage l’impression qu’il n’avait plus de temps à consacrer à rien d’autres. Evidemment, pour expliquer un tel comportement, certains commentaires ne tardèrent pas à mettre en doute la maîtrise des sciences religieuses et la connaissance du

coran dont on le créditait. La cinglante réponse qu’il apporta à la superbe de ces " savants " qui dénigraient ses pratiques, fut la composition de Jazbul Mouride, un riche traité de Taçawwûf ou d’élévation spirituelle et morale. Que pouvons nous retenir par exemple de cet ouvrage ? Extrait de Jazbul Mouride ou l’attirance des mourides vers le service des guides spirituels


PAROLES ET ENSEIGNEMENTSSerigne Abdou Sakor FALL,Serignr Mbacke FALL

Extrait 1 - Celui qui parmi vous a une bonne intention n’a qu’à agir sinon son intention serait comparable à un nuage sans pluie, car si vous n’avez pas la chance de voir la Kâba la mosquée devrait vous suffire. Il y’a des gens qui se sont détournés des Saints donc des avantages de DIEU dont ceux ci sont dépositaire et se sont consacrés à l’acquisition des biens que sont les champs et les animaux par amour des plaisirs d’ici bas. Ceux là se sont détournés de la vérité, de la balance des faits du jour dernier et sont occupés à satisfaire les besoins de leur ventre, ce qui ne représente aucune utilité ni au moment où l’Ange extrait l’âme, ni au moment de l’enterrement, ni le jour de la résurrection au sujet duquel DIEU nous prévient dans ce verset :"Le jour où la richesse et la progéniture ne serviront en rien, où seul sera sauvé celui qui viendra avec un coeur pure"

Extrait 2 - Préparer vous à effectuer le voyage à la recherche d’un CHEIKH afin de vous accrocher à la corde qui mène au droit chemin, car si vous ne voulez pas vous absenter de vos maisons, soyez sûrs qu’un jour vous en sortirez pour rejoindre vos tombes. Souvenez vous toujours de ce verset du coran qui dit : "Ont trouvé le chemin du Salut ceux qui craignent DIEU, qui croient au mystère divin qui s’acquittent de leur prière et qui dépensent dans la voie de DIEU des dons qu’ils détiennent de lui"

Extrait 3 - Ô musulmans ne soyez pas comme les chefs temporels, les bédouins incrédules ou ceux qui ne s’occupent que de commerce et méditez les paroles divines suivantes : "Un musulman peut il être comme un pervers ? Non ils ne sont pas pareils" "le meilleur d’entre vous, pour DIEU est celui qui le craint le plus" Seriez-vous comme les associateurs qui courent derrière l’argent toute leur vie, depuis leur naissance jusqu’à leur mort et qui marient filles après filles ? Ils n’auront que regret si une calamité ou un animal féroce les leur arrache ...

Extrait 4 - Le salut du mouride réside dans les six actions suivantes : La foi, l’optimisme, le dynamisme dans le dévouement, la dépense (sacrifice), l’humilité, le respect des recommandations du CHEIKH. si tu respectes ces conseils tu attireras les coeurs vers toi. Ajoute à cela ces conseils supplémentaires :
Ne te plains jamais de ton infortune et respecte scrupuleusement ce que ton CHEIKH t’a choisi qu’il s’agisse de ce qui est manifeste ou de ce qui est caché.
En d’autres termes il faut consacrer trois choses dans l’action de DIEU : ta force, ta richesse et ton intelligence, cela t’assurera l’ascension vers DIEU comme le mentionne ce verset "je n’ai crée les Djinns et les hommes que pour qu’ils m’adorent"
Toi le musulmans qui sème (qui investit) dans la voie de DIEU, ne confonds pas la terre ardue et la plaine, la mer et l’abreuvoir, et ne confonds pas les sources d’eau et les puits ; celui qui échangera la vie éternelle contre la vie d’ici bas n’aura que regret car DIEU rappel dans ce verset " Que l’au-delà est meilleur et plus durable ".

Extrait 5 - Il est recommandé à tout musulman :
de veiller au lien de parenté car comme mentionné dans un hadith cela procure la santé et ôte du corps certains maux
de ne pas médire des parents et de les aider aussi bien dans leur affaire qui touchent à la vie qu’à celle qui touchent l’adoration de DIEU car comme l’enseigne ce verset " Les musulmans sont des frères installez la paix entre vous et craignez DIEU peut être bénéficierez-vous de sa grâce ". Le musulman doit aussi respecter ses voisins, faire du bien à leur égard, éviter de les injurier ou de faire des actions blâmables à leur endroit ; il doit éviter de les médire, de les calomnier, de les déranger ou d’être jaloux des dons que DIEU leur à accorder. Il doit aussi les aider s’ils sont dans le besoin qu’il s’agisse d’aumône ou d’aide dans la réparation de leur maison ; il doit leur ouvrir sa porte chaque fois qu’ils en expriment le désir et bien les accueillir s’ils viennent causer ; il doit les conseiller et par delà eux conseiller tous les autres croyants car le conseil vaut pour les gens pieux plus que la guerre sainte (jihad). Le musulman est tenu d’être généreux envers les pauvres et les orphelins (...) ; Il doit avoir de la compassion pour les esclaves de la même façon qu’il éprouve ce sentiment pour ses femmes et enfants ; Il s’occupera d’eux et les protégera en se référant aux paroles suivantes du Prophète : "Vous tous vous êtes des bergers et chaque berger devra répondre de son troupeau"

GENEALOGIE


Sur la naissance de Cheikh Ibrahima Fall, la thèse qui réunit la plus grande unanimité des témoignages situe l’événement vers 1855, dans la contrée délimitée par Ndiaby Fall et Wakhy Fall (actuel Département de Kébémer). De sa mère Sokhna Seynabou NDIAYE, l’imaginaire populaire a gardé un riche et pieux souvenir.
Son père, Serigne Ahmadou Rokhaya Fall, est descendant de la famille de
l’aristocratie princière. De par son ascendance Cheikh Ibra Fall appartient à une lignée princière qui pourrait émettre des prétentions quant aux privilèges et aux honneurs mondains qui s’attachaient, à l’époque, à l’exercice du pouvoir traditionnel.

SOURCE: Hisbou Tarkhiya-www.htcom.sn

Les petites filles de Serigne Touba donnent un exemple de civisme

"On est mieux servi que par soi même" l' adage trouve toute sa pertinence dans la décision prise par les petites filles de Serigne Touba, de se regrouper au sein du mouvement apolitique " Kanzoul Mouhtadina" pour prendre à bras le corps les problèmes relatifs à l' insalubrité qui règne, de manière chronique, au niveau de la ville sainte, à l' instar de la plupart des grandes agglomérations du sénégal ( en attendant de se doter des moyens d' aller plus loin avec d'ambitieux programmes de haute portée sociale) On sait que, sans aspirer à un statut autre que celui, équitable et revalorisant, réservé par l' Islam,les femmes de Touba sont des battantes à l' avant garde de tous les combats en faveur du développement économique de leur contrée et de l'épanouissement de ses habitants. Marchant sur les traces de Mame Diarra BOUSSO,elles sont toujours en première ligne quand un Ndigël se lève pour une quelconque initiative dans l' intérêt de la communauté. De la construction de la grande mosquée de Touba aux travaux champêtres de Khélcom et j' en passe.

Après avoir obtenu donc l'onction de serigne Saliou Mbacke(y.y.té wèr) et rendu une visite de courtoisie et d' information, derriere Sokhna Astou MBACKE " Borom Deurbi ", la présidente du mouvement, à pratiquement tous les dignitaires de Touba qui, a l'unanimité, ont exprimé leur satisfaction et assuré de leur soutien indéfectible aux initiatrices du mouvement, elles sont organiser une conférence, ou un brillant exposé a été fait par l' Islamologue Cheikh Moctar KA sur le thème: "femme, Islam et développement". Une opportunité saisie pour sensibiliser les populations aussi sur le rôle de la propreté dans la prévention des maladies et partant de son incidence dans tout processus de développement économique et social . C'est ainsi que, sans tambour ni trompettes, elles ont retenu le 1° novembre pour débuter la première opération de nettoiement au nom du mouvement " Kenzoul Mouhtadine" sur toute l' étendue de la ville jusqu'aux quartiers périphériques les plus reculés. Avec des moyens modestes,sans commune mesure avec ceux déployés pour l' opération initiée par le mouvement " Beugue Touba" à l'occasion de laquelle elles étaient elles-mêmes mobilisées pour en assuré le succès, elles ont obtenu un résultat pour le moins spectaculaire et le plus extraordinaire c'est qu' une opération de même envergure encore plus efficace sera réitérée inchalla, non pas une fois par an seulement, mais chaque deux mois et toujours à moindre coût. Il est certes vrai que le fait que ces femmes soient presque toutes actives, depuis plusieurs années,dans quelque association, Dahira ou GIE disséminés sur tout le territoire communautaire, a rendu la tache beaucoup plus facile. Il a suffit en effet, au niveau de chaque quartier, que ces petites entités, organisées en comités pour la circonstance, procèdent d'abord au nettoiement de leur environnement immédiat avant d'aller aider les autres. Par la suite des camions de ramassages passent pour enlever les ordures et le tour est joué.

L 'aide substantielle de Serigne Makhtar DIAKHTE, président du conseil rural, qui n' a ménagé aucun effort pour la réussite de l'opération mais aussi celle de Mme Awa DIOP présidente des femmes du PDS et de Maîmouna SOURANG NDIR ministre du cadre de vie et des loisirs, qui ont chacun apporté un important lot de matériel et promu de doter le mouvement de moyens adéquats et une assistance technique de haut niveau, sont à saluer.

Le ton est donc donné, ces Mbacke-Mbacke viennent de prouver, avec la manière, que Touba leur appartient à elle aussi et qu' elles y ont donc un rôle à jouer et ne comptent plus tout attendre de Serigne Saliou( y.y té wër) ou du conseil rural qui ne peuvent ni ne doivent supporter, seuls, toutes les charges liées à la gestion d'une métropole aussi grande que Touba. Je voudrais déplorer, au passage, l'attitude de certains habitants de cette ville, parmi lesquels, il faut oser le dire tout haut, beaucoup de commerçants, d'artisans et d' autres opérateurs économiques, uniquement mus par des intérêts égoïstes. Ils s' enrichissent ici en peu de temps, puisque' il ne payent aucune forme de taxe ou redevance, et en retour font rien ou font peu pour la cité, alors qu' ils produisent plus d' ordures, se font nettoyer la voiture ou construire la villa avec l'eau payée par le Khalif etc, et qui plus est, ce sont eux généralement qui étranglent la population en spéculant à la hausse sur le prix le produits de première nécessité et pas seulement, généralement périmés ou de mauvaise qualité tels que le pain... Il y a lieu de suggérer aux autorités locales, d' étudier les modalités pour l'instauration d' un impôt sur les grosses fortunes à employer tout ou en partie pour une forme d'aide à définir en faveur des plus démunis de la population autochtone.Par exemple pour leur payer l'eau qui ne sera alors plus gratuite pour ceux qui ont les moyens de la payer
Je voudrais aussi me permettre d' attirer l'attention ( Je m'en excuse profondément) sur l'urgente nécessité d'envisager la fermeture du cimetière qui ne répond plus, du faite de sa saturation, aux normes d'hygiène en la matière. Devraient également faire l'objet d'interdiction, outre les fosses dites"perdues", le déversement des eaux usées directement sur la voie publique, ou à travers des orifices pratiqués dans les murs des toilettes. Car on peut affirmer avec certitude que la présence endémique du choléra dans notre zone soit liée à ces pratiques d'un autre âge.


Serigne Fallou FALL
fils de serigne aliou fall mbaor

http://serigne-fallou-fall.blogspot.com

ASSOCIATION DJEUZBOUL MOURIDE

Le Dahira « DJIEUZBOUL MOURIDE » est une association, rigoureusement apolitique, qui prône un retour aux sources face à la crise identitaire et la perte des valeurs qui affectent notre socété et sape les bases mêmes de ses fondements. Elle regroupe les petits fils de Mame Cheikh Ibrahima FALL « baboul mouridina » .Elle a été portée sur les fonds baptismaux à Touba Palène, le 14 Février 2007. Ainsi vient d’être comblé un vide pendant longtemps déploré par toute la communauté « BAAY FALL » et les innombrables sympathisants de LAMP FALL.

Ses objectifs consistent, entre autres,à œuvrer pour la vulgarisation de l’enseignement du Vénéré Guide, au service exclusif de Cheikhoul khadim. Pour ce faire, elle compte mettre en exergue les valeurs et pratiques socio-culturelles qui, dans le cadre des biens faits et des privilèges accordés en exclusivité par le tout puissant (Fa alloun lima youride ) à celui qui a dit ( Ilaya khada lahou malam yakouni walaa yakoonou abadan limoumkini ), doivent présider au comportement du vrai talibé « baay FALL ».

Parmi ces valeurs et pratiques : le respect de la hiérarchie(War heum sakhira houmoo – wakhir kabiira houmoo warahi fi koulli khalkhine hakha man khalakha ) ;l’amour a l’égard du Cheikh ; le suivi scrupuleux de son Ndiguël (Serigne Touba a particulièrement insisté sur ce chapitre en écrivant que le talibé doit se comporter vis-à-vis du marabout comme le cadavre entre les mains de son embaumeur ( Kal mayyiti bayna yaddaya khasilihi) , le haddiya et le travail ( Touba liabdine mouridine sadikhine lahoumoo Bikhitmatine aw bi houbine aw hadiyati).

Contrairement aux idées recues(seulement par les ignorants),les Bayfall, du moins ceux d'entre-eux qui écoutent le NDIGEUL,ne mendient pas dans la rue,n'agresse et n'importune personne sous pretexe de demander l'aumone (Mandiaient autre-fois les talibés en service dans les Dahras le jour de repos pour avoir de quoi acheter cértains denrées comme le sucre, le caffé...qu'ils touvaient pas en brousse) portent des vêtements propres et de bonne facture.Ont une honnête occupation qui leur permet de vivre et d'avoir de quoi donner leur Haddiya.

La foi et la dévorante passion avec lesquelles Lampe FALL adorait Dieu qu’il entrevoyait en filigrane, à travers Khadimoul khadim, confirment que le Cheikh avait pleinement conscience du choix porté sur lui par le seigneur (Wa maa khalakhnal insa wal djin illa li yahboudoon)pour accompagner Serigne Touba dans son exceptionnelle mission de moudiadide et de sauvetage (Lil moustapha nawaytou maa you diadidou sounata hool khara wa inni ahmadou/Sabbabou khaybatii anna laha araada an annala minhou diaha wahan akon shaafi an li khawmi wa an akoona khadiman fi dawmi). Rien en dehors de son Cheikh et ce qui gravite autour ne l’intéressait vraiment pas. Serigne Moussa Ka nous a édifiés la- dessus : « Masnay khabarouk ndiebaleum bananou yalla moko moom mooko ni Bamba moola moom rassi ko diokhko say pekhe / nous entretenant sur les circonstances de son acte d’allégeance a Bamba, Lampe FALL nous dit que Dieu, son créateur, lui a révélé que Bamba était son maitre et qu’il devait aller à sa recherche pour lui confier ses destinées.

Cheikh Ibra FALL était un intellectuel de haut niveau. Il avait une parfaite maîtrise du saint coran et des connaissances approfondies en sciences religieuses, notamment celle enseignant l’unicité de Dieu ( Tawhide) qui a une importance primordiale comme nous l’enseigne Cheikh Ahmadou Bamba dans Ma waa hiboul khoudooss ou les dons du très sain (Maa daa ma zoo daliili bi tawhidi – Yafookhou za jahli waza takhlidiI- …Lakinamaa tawhii dou khayra zouhri – Li sakhsi fil khabri wayawma nashri. Li anna hoo an khayrihi youkhnii wala – Bidoonihi youfidou ilmane mouss diala / tant que celui qui a, comme ligne directrice, la science de l’unicité divine reste supérieur a l’ignorant et aux suivistes… /… mais la science de l’unicité divine est le meilleur viatique pour l’homme dans la tombe et le jour de la résurrection, car, seule, elle est suffisante, mais toutes les autres sciences religieuses sont inutiles sans elles. Il aussi écrit un livre intitule justement Djezboulmouride.

L’association compte, également, mener diverses activités d’intérêt publique et à caractère social, mais aussi organiser des conférences religieuses, des manifestations d’informations et de sensibilisations dans le domaine de la santé et de la prévention en collaboration avec les autorités compétentes .Elle a aussi en projet la mise sur-pied de dahras polyvalents pour un enseignement de qualité et une formation professionnelle au bénéfice d’enfants déshérités afin de contribuer sinon à éliminer complètement, du moins à réduire, de manière significative, le fléau de la mendicité et de la délinquance juvénile.

Pour réaliser ses objectifs, à la fois nobles et ambitieux, le Dahira Djezboul Mouride compte sur ses propres moyens d’abord, elle tend la main ensuite aux talibés et à toutes les bonnes volontés sans oublier les autorités administratives et les collectivités locales. Pour mesurer l’opportunité de cette structure il suffit de penser aux lourdes responsabilités constituées par l’immense héritage spirituel laissé à la postérité par le saint homme d’où le « baay Fall » doit faire plus et mieux que tout le monde fi khidmatil Khadim. Il s’agit simplement de s’arcbouter sur ce que les aïeuls ont laissé à titre de legs sans chercher à innover car, par les temps qui courent,le plagiat, l’amalgame, la prolifération de Cheikhs autoproclamés bref le « néo-bayfallisme » rendent difficile la distinction entre le bon grain de l’ivraie. Qui donc mieux que les petits fils de Ibra F ALL, sont à même de jouer ce rôle de sentinelle (Nul n’ est mieux servi que par soi même).Cette association qui a la bénédiction de Serigne Saliou MBAKE et de Serigne Cheikh Dieumbe Fall ( yalla nanioufi yague te wer )ainsi que de toute la famille de Mame Cheikh Ibra Fall , suscite beaucoup d’espoir dès lors qu’elle s’inscrit dans une dynamique d’unité et de concorde en integrant pratiquement toutes les sensibilites.Tous les talibés et sympathisants de Cheikh Ibra Fall et toutes les bonnes volontés sont interpellés pour apporter leur pierre dans l’édification de cette œuvre. Fasse le bon DIEU, par la baraka de leur grand- père et de celle du maitre de leur grand-père, accorde aux membres, aux talibés et à tous ceux qui soutiennent cette association une très longue vie en bonne santé et leurs dote de la force et des moyens necéssaires pour la réussir de cette mission.

S.Aliou FALL Président S.Cheikh FALL secretaire
Baye nar FALL secretaire à l'organisation( +221 ) 776314034-77http://serigne-fallou-fall.blogspot.com